Alimentation néonatale et développement précoce du poulet de chair

Autor: Mohammed Taouis, Sophie Tesseraud, Michel Picard, Karine Bigot
Přispěvatelé: Unité de Recherches Avicoles (URA), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Rok vydání: 2001
Předmět:
Zdroj: Productions Animales 4 (14), 219-230. (2001)
Productions animales
Productions animales, Institut National de la Recherche Agronomique, 2001, 14 (4), pp.219-230
ISSN: 2273-7766
2273-774X
0990-0632
1152-5428
DOI: 10.20870/productions-animales.2001.14.4.3743
Popis: Depuis une dizaine d’années, l’alimentation du poussin nouveau-né suscite un intérêt croissant car elle influence, à terme, les performances des poulets de chair. La résorption rapide du résidu vitellin représente une réserve relativement modeste de nutriments (1 jour) par rapport au développement intense du tube digestif et de ses fonctions d’une part et du muscle pectoral d’autre part pendant les deux ou trois premiers jours de la vie. Le délai d’alimentation dû aux conditions d’éclosion et de transport peut varier d’un individu à l’autre de 10 à 60 heures. Plusieurs travaux concluent que ce jeûne, à un moment critique du développement, retarde de manière irréversible la croissance et réduit sans doute les capacités de défense immunologique du poussin. De plus, les rares travaux portant sur la composition des régimes alimentaires pour très jeunes poussins suggèrent que les rations couramment distribuées sont peut être trop pauvres en protéines et trop riches en lipides. Il est, par ailleurs, nécessaire de freiner la croissance entre une et trois semaines d’âge pour limiter les problèmes locomoteurs et métaboliques ultérieurs. Les recherches actuelles s’orientent vers un ’pilotage’ plus précis de la nutrition des jeunes poulets de chair en stimulant le développement initial au cours de la première semaine, puis en le freinant, avant d’optimiser économiquement l’alimentation après l’âge de trois semaines. Dans un tel schéma général, les effets de stimulations initiales du développement des poussins par une alimentation plus précoce ou/et mieux adaptée sur la qualité de la viande et les performances globales de l’élevage restent à quantifier avec précision.
For the last ten years, early nutrition of newborn chicks has attracted increasing interest due to its long term effects on broiler performances. Residual yolk is quickly resorbed. It represents a small contribution (1 day) to nutritional requirements induced by the intensive growth of digestive organs and function and of the pectoral muscle during the two to three days post-batch. Hatching and transportation procedures delay the feeding of chicks by 10 to 60 hours from one individual to another. Several published studies conclude that this starvation at a critical moment may have long lasting negative effects on growth and immune response of chicks. The few published studies on early life nutrition suggest that regular diet might be too rich in lipids and too poor in proteins. Moreover, it Is necessary to slow down growth between one and three weeks of age in order to reduce leg and metabolic disorders later on. Nutritional tuning for young broilers might include three phases: an early stimulation during the first week, a mild restriction from one to three weeks, followed by a predominantly economic oriented optimisation after three weeks of age. Within such a pattern, the effects of early stimulation by an earlier or/and wiser feeding of chicks on meat quality and overall performances require precise quantification.
Databáze: OpenAIRE