Des confusions entre espèces préjudiciables à la gestion durable des essences forestières : l’exemple des acajous d’Afrique (Khaya, Meliaceae)

Autor: Jean Joël Loumeto, Charles Doumenge, Christelle Gonmadje, Jacques Florence, Ulrich Gaël Bouka Dipelet, Doyle McKey
Přispěvatelé: Laboratoire de Botanique et Ecologie, Université de Yaoundé I, Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), Forêts et Sociétés (UPR Forêts et Sociétés), Herbier national, Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Montpellier (UM)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud]), Bibliothèques du Cirad (Montpellier) et du Muséum national d’histoire naturelle (Paris), Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Congo (SCAC), Fondation internationale pour la science (FIS), programme de bourses du Bassin du Congo du CARN (CBGP-CARN), Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Bois et Forêts des Tropiques (339), 17-32. (2019)
Bois et Forêts des Tropiques
Bois et Forêts des Tropiques, Montpellier : CIRAD, 2019, 339, pp.17-32. ⟨10.19182/bft2019.339.a31714⟩
ISSN: 0006-579X
DOI: 10.19182/bft2019.339.a31714⟩
Popis: Les espèces du genre Khaya procurent l’un des bois les plus prisés du continent africain. Elles sont commercialisées sous l’appellation « acajou d’Afrique » depuis environ deux siècles. En Afrique continentale, on reconnaît actuellement quatre espèces morphologiquement proches : Khaya anthotheca, K. grandifoliola, K. ivorensis et K. senegalensis. Le nombre de taxons du genre Khaya a varié au cours du temps et la délimitation de ces taxons n’est pas sans avoir des implications sur les stratégies de conservation et de gestion durable des espèces. L’objectif du travail présenté ici est de s’assurer de la délimitation de ces espèces sur la base d’un bilan des connaissances actuelles en taxonomie, génétique, écologie et chimiotaxonomie. Les données disponibles ne permettent pas toujours de séparer sans ambiguïté les quatre acajous d’Afrique continentale. Elles permettent toutefois d’avancer que K. ivorensis, K. grandifoliola et K. senegalensis seraient des espèces à part entière mais dont les limites taxonomiques doivent encore être précisées. Khaya nyasica serait également une espèce qui devrait être séparée de K. anthotheca. Au sein de cette dernière, plusieurs chémotypes ont été identifiés, ce qui suggère que ce taxon pourrait recouvrir un ensemble plus complexe d’au moins deux autres taxons dont le rang spécifique ou sous-spécifique reste à préciser. Des recherches morphométriques, génétiques et écologiques doivent être développées afin de clarifier le statut systématique et l’histoire évolutive de ces divers taxons, en vue de formuler des recommandations appropriées pour la gestion durable des acajous d’Afrique.
Species of the genus Khaya produce some of Africa’s most valuable timber. For two centuries, these species have all been traded as “African mahogany”. On the African continent, four different but morphologically similar species are now recognised: Khaya anthotheca, K. grandifoliola, K. ivorensis and K. senegalensis. The number of taxa included in the genus Khaya has varied over time, and the way these taxa are distinguished has implications for the development of sustainable management strategies for the different species. The aim of the study described in this article was to make sure that these species are distinguished on the basis of up-to-date knowledge on taxonomy, genetics, ecology and chemotaxonomy. Although the data available do not always suffice to clearly distinguish between the four mahogany species on the African continent, they do indicate that K. ivorensis, K. grandifoliola and K. senegalensis are probably distinct species whose taxonomic limits are yet to be clearly defined. It also seems that Khaya nyasica should be distinguished from K. anthotheca. Several chemotypes have been identified in the latter, suggesting that it could in fact cover a more complex group including at least two other taxa whose rank as species or sub-species is yet to be determined. Morphometric, genetic and ecological studies need to be developed to clarify the systemic status and evolutionary history of these different taxa, in order to formulate appropriate recommendations for the sustainable management of African mahoganies.
Databáze: OpenAIRE