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Depuis quelques années, la réémergence de l’intérêt porté à Lars Fredrikson, pionnier des pratiques sonores expérimentales, soulève un certain nombre de problématiques liées à la question du son en art et de la pédagogie de l’écoute dans les écoles. Porteur d’une conception plastique et corporelle de l’écoute, l’enseignement de Lars Fredrikson à la Villa Arson entre 1970 et 1991 - où il crée le premier studio son dans une école d’art en France – permet d’observer la transmission auprès d’une génération d’artiste, de pratiques sonores durablement marquées par un rejet de l’approche musicale et une compréhension du son comme « matière vivante ». Ce déplacement des caractéristiques de la sculpture, et plus généralement des arts visuels, vers le domaine vibratoire, s’accompagne de la persistance d’un goût pour une « esthétique du signal », propre aux outils de l’esthétique analogique, qui apparaît à plusieurs échelles dans la création chez ces artistes. |