Le souffle lointain de la révolution et la terreur du quotidien
Autor: | Sandra Dahlke |
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Rok vydání: | 2008 |
Předmět: | |
Zdroj: | Cahiers du monde russe. 49:581-604 |
ISSN: | 1777-5388 1252-6576 |
DOI: | 10.4000/monderusse.9496 |
Popis: | ResumeA partir des journaux intimes et de la correspondance du dirigeant bolchevik Emel´jan Jaroslavskij, l’auteur etudie comment les responsables d’un regime dit revolutionnaire ont tente de consolider leur pouvoir tout en ayant conscience de l’epuisement progressif de l’elan revolutionnaire. Engage dans les revolutions de 1905 et d’octobre 1917, Jaroslavskij fut l’un des ideologues les plus influents du regime stalinien et le partisan loyal de Stalin ; jusqu’a son deces, en 1943, et meme pendant les pires annees de la Terreur, il ne cessa de cultiver un romantisme revolutionnaire. La premiere partie de l’article montre a quel point ses representations du revolutionnaire etaient empreintes de la litterature du populisme russe de la seconde moitie du xixe siecle. Cette conception de son propre role fut renforcee par l’experience de la foule et par la fascination qu’elle exerca sur lui pendant la periode revolutionnaire. La seconde partie analyse comment la construction identitaire d’un leader des « masses ouvrieres », heroique et desinteresse, fut bientot remise en question par deux circonstances : la banalite du pouvoir au quotidien et la monopolisation par Stalin de la notion du revolutionnaire qui devint un outil disciplinaire. En se fondant sur l’exemple de Jaroslavskij, l’article formule l’hypothese que c’est parce qu’il parvint imposer sa notion du revolutionnaire -- et ce, des le debut des annees trente -- que Stalin reussit a imposer son pouvoir total aux camarades qui cherchaient a sauvegarder a tout prix leur construction identitaire. |
Databáze: | OpenAIRE |
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