L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély et sa place dans l’architecture gothique

Autor: Yves Blomme
Přispěvatelé: Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation médiévale (CESCM), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Poitiers
Rok vydání: 2010
Předmět:
Zdroj: Bulletin Monumental
Bulletin Monumental, Societe Francaise d'Archeologie, 2010, 168 (4), pp.335-354. ⟨10.3406/bulmo.2010.7600⟩
ISSN: 0007-473X
DOI: 10.3406/bulmo.2010.7600
Popis: Die ehemalige Abteikirche von Saint-Jean-d’Angély und ihre Stellung in der gotischen Architektur, von Yves Blomme Bisher hat die Forschung der ehemaligen Abteikirche von Saint-Jean-d’Angély nur wenig Aufmerksamkeit entgegengebracht, obwohl ihre Ruine heute noch eine äußerst graziöse Rayonnantarchitektur -die Höhe des Hauptschiffes beträgt 30 m -erkennen lässt. Im Südwesten Frankreichs und insbesondere in der Saintonge steht sie allein da. Das erste Register des Chorhauptes vom Ende des 12. Jahrhunderts ist noch von lokalen Einflüssen geprägt, beispielsweise von den Abteien von Baignes und La Couronne und von der Kathedrale von Périgueux. Um die Mitte des 13. Jahrhunderts entstanden darüber ein Hochschiff mit Gittertriforium und ein Obergaden, der allein schon die Hälfte der Gesamthöhe ausmachte. Das Chorhaupt besaß ein großes Fenster, dessen obere Bogenzwickel höchstwahrscheinlich verglast waren. Eine Anfang des 18. Jahrhunderts entstandene Zeichnung dokumentiert, dass die Kirche Querhaustürme besaß. Nach der Eroberung von Konstantinopel im Jahre 1204 gelangten neue Reliquien ins Land, insbesondere ein Haupt Johannes des Täufers, das in Amiens aufbewahrt wurde, was die Benediktiner nun zu einem aufwendigen Umbau bewog, mit dem Ziel, ihre eigene Reliquie des Hauptes des Wegbereiters Jesu prachtvoll zu präsentieren, die sich angeblich seit dem 9. Jahrhundert in ihrem Besitz befand.
The abbatial church of Saint-Jean-d’Angély and its place in Gothic architecture, by Yves Blomme The abbatial church of Saint-Jean-d’Angély has received little attention from archaeologists. The remaining vestiges are those of a very spacious rayonnant building with a vault thirty meters high, completely isolated in the south-west, and more specifically in the Saintonge. The first level of the choir dates from the late twelfth century and responds to local influences (the abbeys of Baignes and La Couronne and the cathedral of Périgueux). Towards the middle of the thirteenth century the chevet received a blind triforium which is crowned by a clerestory that occupies half the elevation. The chevet was pierced by a vast bay with perforated spandrels. A drawing dating from the early seventeenth century indicates that the church had towers on the transept. It is probably the arrival of new relics after the sack of Constantinople in 1204, especially the head of Saint John the Baptist at Amiens, that spurred the Benedictines to undertake these grandiose transformations, as a means of promoting their own relic the head of Saint John, which they claim to have had in their possession since the ninth century.
L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély a jusqu’ici peu retenu l’attention des archéologues. Pourtant, les ruines encore en place révèlent un édifice rayonnant très aérien pourvu d’une voûte de 30 m, tout à fait isolé dans le sud-ouest et plus particulièrement en Saintonge. Au chevet, un premier niveau, de la fin du XIIe siècle peut s’expliquer par des influences locales (abbayes de Baignes et de La Couronne, cathédrale de Périgueux). Vers le milieu du XIIIe siècle, il lui fut superposé un haut vaisseau pourvu d’un triforium-grille aveugle et d’un clair-étage atteignant à lui seul la moitié de l’élévation totale. Le chevet était percé d’une vaste baie dont on peut affirmer que les écoinçons supérieurs étaient à jour. Un dessin ancien, datant du début du XVIIe siècle, révèle encore que l’église était pourvue de tours sur le transept. C’est probablement l’affluence de reliques nouvelles, consécutive à la prise de Constantinople en 1204, en particulier d’un chef de saint Jean-Baptiste détenu à Amiens, qui détermina les bénédictins à entreprendre ces transformations grandioses dans le but de mettre en relief leur propre relique du chef du Précurseur, qu’ils prétendaient posséder au moins depuis le IXe siècle.
Blomme Yves. L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély et sa place dans l’architecture gothique. In: Bulletin Monumental, tome 168, n°4, année 2010. pp. 335-354.
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