THE VIRUS IN TERRITORY, BETWEEN PERCEPTIONS AND MEASURES
Autor: | Daniel Bley, Sandra Perez, Nicole Vernazza-Licht |
---|---|
Přispěvatelé: | Études des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace (ESPACE), Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Avignon Université (AU)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA), Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015 - 2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015 - 2019) (COMUE UCA)-Avignon Université (AU)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA), Université Côte d'Azur (UCA)-Avignon Université (AU)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2021 |
Předmět: |
Microbiology (medical)
territorialisation Immunology 0507 social and economic geography Santé Publique rites funéraires geography of health [SHS]Humanities and Social Sciences 03 medical and health sciences 0302 clinical medicine centralization etics crise principe de précaution éthique Immunology and Allergy anthropology 030216 legal & forensic medicine crisis management MESH: Covid19 public health funeral rites territorialization geography of health antropology ComputingMilieux_MISCELLANEOUS precautionary principle gestion de crise 05 social sciences public health centralisation territorialization Covid19 [SHS.GEO]Humanities and Social Sciences/Geography [SHS.ANTHRO-SE]Humanities and Social Sciences/Social Anthropology and ethnology ethics [SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society 3. Good health [SDV.ETH]Life Sciences [q-bio]/Ethics anthropologie Coronavirus crisis funeral rites [SDV.SPEE]Life Sciences [q-bio]/Santé publique et épidémiologie Covid-19 050703 geography épidémie géographie de la santé |
Zdroj: | Séminaire CIST-Santé Séminaire CIST-Santé, Jun 2021, Paris, France Revue francophone sur la santé et les territoires Revue francophone sur la santé et les territoires, hypotheses.org, A paraître, Pandémie, crises et perspectives : lectures territoriales de la CoViD19 Revue francophone sur la santé et les territoires, hypotheses.org, 2021, Pandémie, crises et perspectives : lectures territoriales de la CoViD19, ⟨10.4000/rfst.875⟩ Revue francophone sur la santé et les territoires, 2021, Pandémie, crises et perspectives : lectures territoriales de la CoViD19, ⟨10.4000/rfst.875⟩ |
ISSN: | 2492-3672 |
DOI: | 10.4000/rfst.875⟩ |
Popis: | International audience; The handling of the health crisis resulting from the Covid19 pandemic has brought out the discrepancy between a centralizing State, in charge of its population’s safety, that in an emergency health situation applies uniform measures to the entire country, and a population whose everyday experience in its territory doesn’t necessarily reflect the same interpretation of the event and the logic behind the actions taken. We think that it might be interesting to consider the gap that may exist between the objective knowledge of phenomena likely to impact health, as it can be assessed by scientists or experts on a given space, and their representation by the inhabitants within their own living space in a viral pandemic situation. What happens in fact when top down and bottom up meet? How do the assessment of space, safety-first principle, preventive measures, political decisions and population perception link up? This perception is generally based on representations of the disease and its etiology by non-experts, and results from their everyday-life experience in a given territorial space, whereas the assessment by experts resting on quantified data takes into account a dimension that may be considered as further away from the concerns of populations, more distant, colder. This is at times reinforced by the population’s lack of knowledge about the methods used by scientists. This difference between assessment and perception of the same situation may generate feelings of lack of understanding, inhumanity, especially when the scientific or political line is intended to be more objective and becomes more alarmist than the one “expected” or experienced by the populations. Furthermore, whereas public bodies and institutions are in charge of the community, the population often responds with individual strategies. Then the question arises for researchers of the diversity of behaviours at a time when they are looking for invariants - sufficiently reproducible elements in every places of the country.We’ll exemplify this approach with a case that seems to us to be one of the most emblematic and concerns measures adopted for dealing with the bodies of people who died during the epidemic. We will therefore discuss the application of decisions taken between measures and perceptions of risk, between national measures and local expectations.In regard to the potential risk of virus transmission, we’ll highlight the discrepancies between the advice of scientists and experts to limit interactions whilst preserving the burials’ humanist dimensions (Public Health Authorities advice), the political decision of immediately placing the body in a coffin (decree of 2 April 2020), and the families’ lack of understanding about not being able to come and practice the usual funerary rites; we’ll therefore discuss the implementation of decisions taken between risk assessment and risk perception.We will show how a whole set of decisions taken at the strictly national level has exacerbated identity processes between regions and the capital based on opposition rather than complementarity between measures and perceptions.; Le virus en territoire, entre perceptions et mesures. La gestion de la crise sanitaire consécutive à la pandémie de la Covid-19 a mis en exergue la discordance entre un Etat centralisateur, en charge de la prévention de sa population, qui en situation sanitaire d’urgence applique des mesures uniformes sur l’ensemble du pays, et la population dont le vécu quotidien dans son territoire ne lui renvoie pas forcément la même lecture de l’évènement et des logiques d’action. Les auteurs (géographe et anthropologues) considèrent qu'il parait intéressant de réfléchir au décalage qui peut exister entre une connaissance objective des phénomènes pouvant impacter la santé, telle qu’elle peut être mesurée par des scientifiques, ou des experts, sur un espace donné, et leurs représentations par les habitants, au sein de leur espace de vie en situation de pandémie virale.Que se passe-t-il, en fait à la rencontre du top down et du bottom up ? Comment s’articulent mesures de l’espace, principe de précaution, mesures de prévention, décisions politiques et perceptions de la population. Ces perceptions sont généralement fondées sur des représentations profanes de la maladie, de son étiologie, et sont issues de leur vécu quotidien dans un espace territorial donné, alors que la mesure des experts qui s’appuie sur des données quantifiées rend compte d’une dimension pouvant être considérée comme plus éloignée des préoccupations des populations, plus distante, plus froide. Cela est parfois renforcé par la méconnaissance de la part de la population des méthodes employées par les scientifiques. Cette différence entre mesure et perception d’une même situation peut générer entre les deux des sentiments d’incompréhension, d’inhumanité, surtout lorsque les discours scientifique ou politique se veulent plus objectifs et deviennent plus alarmistes que celui « attendu » ou perçu par les populations.De plus, alors que les organismes et institutions publiques ont en charge le collectif, la population répond souvent par des stratégies individuelles. Se pose alors pour le décideur la question de la diversité des comportements, alors qu’il est à la recherche d’invariants, d’éléments suffisamment reproductibles qui seraient applicables en tous points du territoire.L'article illustre cette approche à partir d’un exemple qui semble emblématique aux auteurs et qui concerne les mesures adoptées en matière de gestion du corps des personnes décédées pendant l’épidémie. Par rapport au risque potentiel de transmission du virus nous mettrons en évidence les différences entre l’avis des scientifiques et des experts de limiter les interactions tout en conservant les dimensions humanistes des enterrements (avis du HCSP), la décision politique d’une mise en bière immédiate (arrêté du 2 avril 2020), et l’incompréhension des familles de ne pouvoir se déplacer et pratiquer les rites funéraires habituels. L'article discute donc de l’application des décisions prises entre mesures et perceptions du risque, entre mesures nationales et perceptions locales. Les auteurs montrent comment tout un ensemble de décisions prises au niveau strictement national a conduit à des processus identitaires exacerbés entre certaines régions et la capitale s’appuyant sur une opposition plutôt qu’une complémentarité entre mesures et perceptions. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |