Réduction des rejets azotés des porcs par la voie alimentaire : évaluation économique et influence des changements de la politique agricole commune

Autor: P. Rainelli, J.Y. Dourmad, C. Le Mouel
Přispěvatelé: Systèmes d'élevage, nutrition animale et humaine (SENAH), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AGROCAMPUS OUEST, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Unité de recherche d'Économie et Sociologie Rurales (ESR), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), AGROCAMPUS OUEST-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 1995
Předmět:
Zdroj: Productions animales
Productions animales, Institut National de la Recherche Agronomique, 1995, 8 (2), pp.135-144
HAL
INRA Productions Animales
INRA Productions Animales, Paris: INRA, 1995, 8 (2), pp.135-144
Productions Animales 2 (8), 135-144. (1995)
ISSN: 0990-0632
1152-5428
Popis: Dans les régions de productions animales intensives, l’élimination des déjections constitue un problème crucial, en raison principalement des risques de pollution des eaux par les nitrates et de l’air par l’ammoniac. On a envisagé récemment, comme alternative ou en complément du traitement des effluents, des solutions préventives visant à réduire les rejets azotés à la source. Il s’agit principalement de mieux adapter l’apport protéique de l’aliment et d’améliorer les performances des animaux. Dans le contexte de la nouvelle politique agricole commune (PAC), nous avons tenté d’évaluer le coût de cette approche préventive. Les résultats montrent que la réforme de la PAC induit des modifications importantes dans la formulation des régimes. On constate ainsi une réduction de 1 à 1,5 point de la teneur en protéines des aliments qui s’accompagne d’une diminution de l’excrétion azotée de 0,2 à 0,4 kg/porc. Cependant, cette évolution est très sensible aux rapports de prix entre sources de protéines et d’énergie. La modification de la conduite de l’alimentation permet de réduire le rejet azoté jusqu’à 500 g/porc, tout en réduisant le coût “ matières premières ” de l’aliment de 8 à 13 F/porc (3 à 5%). Mais cette approche induit des investissements supplémentaires au niveau de l’élevage en terme de stockage et de distribution d’aliment. L’amélioration de l’équilibre du régime en acides aminés s’accompagne d’une augmentation du coût alimentaire d’autant plus importante que l’on s’éloigne de la solution optimale. Une réduction du rejet azoté de 500 g/porc entraîne ainsi un coût supplémentaire de 2 à 4 F /porc. Si l’on combine l’amélioration de la stratégie d’alimentation et l’amélioration de l’équilibre protéique du régime, on peut réduire le rejet azoté d’environ 20 à 25 % sans augmenter significativement le coût matières premières de l’aliment.
In regions where intensive animal production is found, the management and disposal of manure directly affects the extent and the risk of water pollution by nitrates and air pollution by ammonia. As an alternative or complement to the treatment of effluents, solutions have been sought to reduce nitrogen pollution at its source of production. One approach that has been pursued has been to better adapt protein available in feeds to animal needs. In the context of the reformed CAP, this paper presents an evaluation of the cost of such a preventive approach to nitrogen pollution control. The results show that the CAP reform has introduced important modifications in the formulation of feed rations. A 1 to 1.5 point reduction in the protein content of feeds is estimated to result in a diminution of nitrogen excretion by pigs in the range of between .2 to .4 kg/pig. Further, it is shown that these results are very sensitive to the relationship between the prices of protein and energy. Modifications in the feeding strategy (number of diets) induce a decrease in nitrogen excretion in the range of 500 g/pig, as well as a reduction in the cost of the feedstuffs by 8 to 13 FF/pig (3-5%). However, this approach requires supplementary investments at the farm level for storage and distribution of the feeds. The improvement of the amino acid balance of the diet is generally associated with an increase in total feed costs. It is estimated that a reduction in nitrogen output by 500 g/pig would involve additional costs of 2 to 4 FF/pig. Jointly considering the benefits of improved feeding program and the improved protein balance, it is clear that nitrogen production can be reduced about 20 to 25 %, without substantilly increasing the cost of primary feed ingredients.
Databáze: OpenAIRE