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Ecrit sous la forme d’un témoignage personnel, cet article s’efforce de faire découvrir la position tout à la fois forte et singulière de l’africanisme français dans les années 1970 au moment où son auteur entame lui-même sa carrière de chercheur en anthropologie. Il montre que, nourri par la grande tradition des monographies ethniques ainsi que par un large spectre d’enquêtes empiriques portant notamment sur les systèmes agraires africains que permettaient en particulier une institution de recherche comme l’ORSTOM, l’africanisme français a occupé une place de premier plan dans les débats théoriques et politiques de cette époque. Mais il indique que cette place avantageuse était en bonne part due à la manière dont l’Etat français avait su maintenir dans son giron l’essentiel de ses ex-colonies africaines. Written in a personal testimony form, this article tries to show the strong and unique position of French Africanism in the 1970s when its author began his own career as a researcher in anthropology. It shows that, fueled by the great tradition of ethnic monographs as well as by a wide spectrum of empirical surveys, notably on African agrarian systems, which were allowed in particular by a research institution like ORSTOM, French Africanism occupied a prominent place in the theoretical and political debates of that time. But he points out that this advantageous place was largely due to the way in which the French State had managed to maintain the bulk of its former african colonies. |