Lutte antiérosive : réhabilitation des sols tropicaux et protection contre les pluies exceptionnelles

Autor: Eric Roose, Mourad Arabi
Přispěvatelé: Roose, Eric (ed.), Duchaufour, H. (ed.), De Noni, Georges (ed.)
Rok vydání: 2012
Předmět:
DOI: 10.4000/books.irdeditions.12737
Popis: En Algérie du Nord, le développement agricole pose le problème de la conservation de l'eau et de la fertilité des sols. Après quatorze années de gestion conservatoire de l’eau, de la biomasse et de la fertilité des sols (GCES), les auteurs analysent les effets de la GCES sur le ruissellement, l'érosion, l'amélioration des systèmes de cultures, la productivité des terres et du travail dans des situations agro-écologiques diverses.Dans quatorze sites expérimentaux de l’INRF (88 à 222 m2), situées en moyenne montagne méditerranéenne (10 à 45 % pentes entre 400 à 900 m d'altitude et recevant 300 à 650 mm de pluie), les améliorations apportées aux témoins régionaux de 1986 à 1995 (labours dressés grossiers, emploi de pesticides, graines sélectionnées, fertilisation équilibrée, jachère fourragère de légumineuses, cultures associées en rotation sous verger), ont réduit les risques d’érosion et de ruissellement au champ. Mais ce qui est encore plus important, c'est l'amélioration très significative des rendements des cultures et des revenus des agriculteurs. Les rendements augmentent en moyenne de six à dix fois. De plus, la paille, les feuilles des légumineuses et autres résidus de culture ont aussi augmenté significativement de telle sorte que la production animale et la disponibilité en fumier ou en résidus organiques peuvent, à terme, améliorer la fertilité du sol et sa résistance à l'érosion. Le revenu net à l ‘ hectare est multiplié par trois à vingt selon le système de production choisi.Sur les hauteurs de l’oued Chélif en zone semi aride steppique (pentes 10 à 20 %, altitude 900 m), à 150 km au sud d’Alger, sur les champs des paysans (1 hectare) en combinant les haies vives d’Atriplex aux cordons empierrés, le fumier et diverses matières organiques indispensables à la croissance des cultures dans les rotations biennales blé-fèves, les essais entrepris entre 2000-2004 ont confirmé que ces changements sont rentables pour le paysan. Ces résultats démontrent qu'il est possible à la fois d'intensifier l'agriculture de montagne et de réduire les risques de dégradation de l'environnement rural. Dans ces conditions, il est possible d'intéresser les paysans à modifier leur système de culture et à améliorer leurs méthodes culturales pour mieux conserver l'eau et la fertilité des sols. In northern Algeria, agricultural development poses the problem of water conservation and soil fertility. After fourteen years of sustainable management of water, biomass and soil fertility (GCES in french), the authors analyze the effects of GCES on runoff, erosion, improvement of crop systems, productivity land and labor in various agro-ecological situations.In fourteen of the experimental plots (88 to 222 m2), located in mountainous Mediterranean regions (10 to 45 % slopes between 400-900 m of altitude and receiving 300 to 650 mm of rainfalls), various improvements (coarse tillage, fertilization, high quality seeds, pesticides, forage legumes fallow, cereals/legumes rotation, associated cultures with orchard) have been made to regional control from 1986 to 1995. They reduced the risk of erosion and runoff in the field. But what is even more important is the very significant improvement in crop systems and incomes of farmers. The yields increased on average from six to ten times. Moreover, the straw, leaves of leguminous and other crop residues also increase significantly so that the animal production and the available manure or organic residues can, in the future, to improve soil fertility and resistance to erosion. The net income per ha is increased by three to twenty according to the selected production system.On the high valleys of Chelif river in semi-arid area (slopes of 10 to 20 %, altitude of 900 m), 150 km to Algiers, from 2000-2004, tests combining hedge Atriplex on stone lines, manure and organic matter in wheat/broad beans rotation, have confirmed that these changes are profitable for the farmer. These results show that it is possible both to increase mountain farming intensity and reduce the risk of degradation of the rural environment. In these conditions it is possible to interest the peasants to modify their crop system and improve their farming methods to better conserve water and soil fertility.
Databáze: OpenAIRE