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Le district de Bamako capitale du Mali, connaît depuis une vingtaine d’années des taux de croissance démographique spectaculaires. Malheureusement, cette croissance a aussi été accompagnée d’une très forte dégradation de l’environnement et a placé le District de Bamako parmi les capitales les plus polluées du monde, notamment au niveau de son atmosphère. Ainsi, ce souci majeur, conduit à poser la question de savoir : quels sont les comportements socio-professionnels susceptibles de dégrader la santé publique dans le District de Bamako ? L’objectif opérationnel de cette étude est d’identifier les activités économiques et sociales susceptibles de dégrader la ville de Bamako, et analyser son effet sur la santé publique. Pour atteindre cet objectif, une méthodologie de recherche a été adoptée, basée sur les données épidémiologiques, les observations et les enquête de terrain. L’étude a montré que la croissance démographique et spatiale n’a pas été accompagnée de plan d’urbanisation adéquat et que les activités économiques et sociales que mènent les populations ont des externalités négatives sur la santé publique, si la gestion rationnelle des déchets qu’elles produisent n’est pas garantie. La gestion inadéquate des déchets a conduit à des conditions bioécologiques favorables au développement d’agents pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies telles que, le paludisme, la diarrhée, le rhume, la fièvre typhoïde et le choléra qui sévissent dans nos quartiers et au sein de la population du District de Bamako. Il ressort également de cette analyse que, le coût de prise en charge de ces maladies est trop par rapport aux revenus des populations les plus concernées par ces épidémies. Cependant, les populations du District de Bamako souffrent de pollutions de toutes formes, dues aux activités incontrôlées et aux comportements inadaptés des populations. |
