Suivi biométrologique des équipes médicales exposées aux médicaments cytotoxiques durant les chimiothérapies hyperthermiques intrapéritonéales (CHIP et PIPAC)

Autor: Annabelle Guilleux, Jean Passeron, Naoual Bakrin, Ogier Hanser, Michele Vidal, Sophie Ndaw, Mathieu Melczer, Alain Robert, Florence Piliere, Flavien Denis
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 77:479
ISSN: 1775-8785
Popis: En plein essor, la chimiotherapie hyperthermique intraperitoneale (CHIP) est un traitement du cancer pratique en bloc operatoire. Elle consiste, apres resection de la maladie metastasique peritoneale, a injecter directement dans la cavite peritoneale de fortes concentrations de medicaments cytotoxiques (mitomycine C, 5-fluorouracile, cisplatine, oxaliplatine…) en grande quantite (2 L/m2 de surface corporelle). Ce traitement est realise a des temperatures relativement elevees (40 °C–46 °C) en continu pendant 30 a 90 minutes. Il offre l’avantage de limiter la diffusion systemique des medicaments. En France, les CHIP sont utilisees en routine depuis plusieurs annees dans certains centres hospitaliers. Elles sont realisees par des equipes medicales specialement formees a ces pratiques. Un nouveau traitement par CHIP pressurisee (pressurized intraperitoneal aerosol chemotherapy [PIPAC]) commence a etre utilise. Il permet une meilleure repartition des produits de chimiotherapie dans la cavite peritoneale. Les conditions de pression utilisees impliquent des risques nouveaux pour le personnel medical. Une bonne maitrise de ces risques, par une meilleure comprehension des expositions, est necessaire pour l’administration de ces traitements en toute securite. Cette etude a pour objectif d’evaluer l’exposition des equipes medicales durant les CHIP/PIPAC grâce a des analyses biometrologiques. Pour cela, une campagne de prelevements a ete mise en place afin d’echantillonner les urines des salaries dans un centre hospitalier. La quantification des medicaments cytotoxiques dans les urines donne ainsi un etat des lieux des expositions reelles des equipes medicales. En parallele, des prelevements par frottis ont ete effectues avant et apres les CHIP/PIPAC sur differentes surfaces ainsi que sur la peau (mains, cou) de l’equipe medicale. Ils apportent des informations complementaires sur les sources potentielles d’exposition. Le couplage de ces analyses (urinaires et surfaciques) permet ainsi de verifier l’efficacite des moyens de prevention (EPI, systeme d’aspiration, organisation…) mis en place.
Databáze: OpenAIRE