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Introduction Le vaccin contre le HPV est un moyen de prevention efficace contre le cancer du col de l’uterus. Neanmoins, la mefiance vis-a-vis de ce vaccin ne permet pas d’avoir une couverture vaccinale suffisante pour faire baisser l’incidence du cancer du col en France. L’entretien motivationnel (EM) semble etre un outil interessant dans le domaine de la vaccination. L’objectif de cette etude est d’evaluer son efficacite sur l’acceptabilite du vaccin contre le HPV. Materiels et methodes Une etude de cohorte prospective a ete realisee aupres de 2 groupes de 18 parents de jeunes filles non vaccinees contre le HPV, recrutes lors de consultations de medecine generale. Le 1er groupe a eu un entretien de type « EM », le 2e une consultation dite « standard », puis dans les 2 cas les parents repondaient a un auto-questionnaire (donnees sociodemographiques, perception de la vaccination, sources d’information, connaissances sur le HPV et le vaccin, acceptabilite du vaccin HPV). Les personnes du groupe « EM » etaient relancees par mail ou telephone un mois plus tard pour recuperer les questionnaires, tandis que dans le groupe consultation « standard », les questionnaires etaient recuperes immediatement a l’issue de la consultation. La duree moyenne des EM a ete de 20 minutes. Resultats Au total, 30 parents ont participe a l’etude : 12 dans le groupe « EM » (6 personnes n’ont pas retourne le questionnaire) et 18 dans le groupe « standard ». La majorite des repondants etaient des meres (93,3 %, n = 28). La moyenne d’âge de leur fille etait de 13,8 an s . Les parents etaient majoritairement favorables a la vaccination : 83 % (n = 10) dans le groupe « EM » et 89 % (n = 16) dans le groupe « standard », p = 0,73. Dans le groupe EM, la proportion de parents favorables a la vaccination HPV etait plus elevee (58 % [n = 7] vs 39 % [n = 7] dans le groupe standard) et la proportion d’indecis tendait a diminuer (25 % [n = 3] vs 50 % [n = 9]) mais la difference n’etait pas significative (p = 0,45). Les parents du groupe « EM » etaient plus nombreux a se sentir suffisamment informes a propos du vaccin HPV (58 % [n = 7] vs 28 % [n = 5]) dans le groupe « standard », mais la difference n’etait pas significative (p = 0,14). Les principaux freins a la vaccination etait la peur des effets secondaires (40 % dans le groupe « EM » vs 64 % dans le groupe « standard ») et la peur de developper une maladie grave (40 % vs 45 %), p = 0,72. Conclusion Les resultats de cette etude pilote ne sont pas significatifs en raison du faible effectif mais elle montre une influence plutot positive de la pratique de l’EM sur l’acceptabilite de la vaccination contre le HPV. Cette methode de communication, centree sur la personne, devrait etre encouragee et evaluee a plus grande echelle dans le domaine de la vaccination. |