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Introduction L’usage des anticoagulants oraux directs (AOD) est en constante croissance ces dernieres annees du fait d’une facilite d’utilisation et d’une diminution du risque hemorragique dans les etudes de phase III. L’objectif de notre etude etait de decrire les caracteristiques cliniques, le type d’hemorragie et leur prise en charge pour des patients admis dans un service d’urgences sous AOD. Methode Nous avons realise une etude prospective, monocentrique et descriptive des patients sous AOD admis dans notre service d’urgences entre le 1 er janvier 2014 et le 30 juin 2015. Cette etude est realisee a partir la base de donnees RATED (Registry of patient with Antithrombotic agents admitted to an Emergency Department, clinical trials NCT02706080 ) qui recueille, depuis janvier 2014, tous les patients sous anti-thrombotique se presentant dans notre service d’urgences. Resultats Parmi les 357 patients sous AOD inclus, 51 (14,3 %) etaient sous apixaban, 109 (30,5 %) sous dabigatran et 197 (55,2 %) sous rivaroxaban. L’indication principale (79,3 %) etait une fibrillation atriale avec un score moyen de CHA2DS2-VASc de 3,9 ± 1,8. L’âge moyen etait de 73 ± 15 ans avec une difference selon le type d’AOD (78 ± 12 ans pour apixaban, 14 ± 13 pour dabigatran et 71 ± 16 pour rivaroxaban). Les 211 erreurs de prescription recensees (59 %) concernaient l’association a un traitement potentialisateur du risque hemorragique (33,6 %), une posologie non adaptee a l’âge (28,0 %), une posologie non adaptee a la clearance de creatinine (15,9 %) et l’association a un antiagregant plaquettaire superieure a 1 an (13,3 %). Dans notre cohorte, 64 patients (17,9 %) etaient admis pour une hemorragie dont 23 (6,4 %) pour hemorragies graves selon les criteres HAS. Sous apixaban, 8 patients sur 51 (15,7 %) presentaient une hemorragie dont 2 graves (25 %), sous dabigatran 13 (11,9 %) dont 5 graves (38 %) et sous rivaroxaban 43 (21,8 %) dont 16 graves (38 %). Les patients avec hemorragie grave ont beneficie d’une transfusion ( n = 9 ; 39 %), d’une reversion par concentre de complexe prothrombinique ( n = 1 ; 4,3 %) ou de FEIBA ( n = 4 ; 17,4 %). Conclusion Notre etude a permis de montrer que la population des patients sous AOD se presentant aux urgences etait âgee, que plus de la moitie des patients presentaient une erreur de prescription ou de co-prescription et que seule 1 hemorragie grave sur 5 etait reversee. |