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Introduction La duree optimale du traitement par anti-PD-1 et les criteres d’arret chez les patients ayant un melanome metastatique controle ne sont pas codifies. Le PET-scanner pourrait aider en precisant l’activite metabolique. L’objectif etait d’evaluer son interet avant l’arret des anti-PD-1 pour depister des lesions encore actives et d’evaluer le risque de rechute. Materiel et methodes Etude observationnelle retrospective monocentrique incluant tous les patients avec melanome metastatique stade III ou IV non resecable traites par anti-PD-1 du 24/10/19 au 13/03/20, ayant eu un PET-scanner pour decision d’arret des anti-PD-1. Resultats Parmi les 60 patients inclus, le scanner 4 etages precedant le PET-scanner montrait une maladie controlee (38 (63 %) reponses completes (RC), 21 (35 %) reponses partielles (RP), 1 (2 %) maladie stable), confirmee par un deuxieme scanner a 3 mois d’intervalle chez 58 patients (97 %). Les motifs de l’arret de l’anti-PD-1 etaient une maladie controlee prolongee (n = 53) ou une toxicite associee a une reponse objective (n = 7). Des anomalies au PET-scanner necessitaient des relectures ou examens supplementaires (biopsie, imagerie) chez 26 patients (43 %), dont 5 (8 %) avaient un melanome encore « actif » (dont 1 en RC au scanner). Les anti-PD-1 etaient arretes chez les 55 autres patients. Apres un suivi median de 22,6 mois [5,7–41] apres l’arret, 7 (13 %) ont rechute dont 3 en cerebral, en moyenne apres 11,4 mois (+4,3 mois). Discussion La combinaison d’un PET-scanner rassurant apres si possible ≥ 2 scanners en faveur d’une maladie controlee n’a ete suivie que de 13 % de rechutes (vs 22 % dans la litterature). Le PET-scanner a permis de montrer que 81 % des malades en RP au scanner etaient en reponse metabolique complete et l’arret a ete possible. A contrario, le PET-scanner retrouvait des lesions encore actives chez 8 % des patients (dont 2 % qui etaient en reponse complete au scanner). Parmi les 7 patients qui ont rechute, 3 (43 %) ont rechute en cerebral alors qu’ils n’avaient pas de lesions cerebrales connues prealables au scanner, soulevant l’interet d’associer une IRM cerebrale au PET-scanner avant tout arret des anti-PD-1. Ces patients etaient consideres sur le scanner avant arret en RC (n = 3) ou en RP (n = 4). Aucun facteur predictif de recidive apres arret n’a ete retrouve, notamment une duree de traitement par anti-PD-1 inferieure a 6 mois. Conclusion Le PET-scanner aide a la decision d’arret des anti-PD-1. Il peut detecter des lesions residuelles actives malgre des scanners rassurants. Il pourrait ainsi contribuer a diminuer le taux de rechute a l’arret de l’immunotherapie. Une IRM cerebrale devrait etre realisee avant tout arret des anti-PD-1 afin de depister des lesions cerebrales non visibles ni au scanner ni au PET-scanner. |