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Introduction Acinetobacter baumannii est un bacille gram negatif environnemental, opportuniste. Sa transmission est manuportee. Le nombre croissant d’epidemies de souches multiresistantes pose le probleme de leur prevention et des difficultes therapeutiques des formes invasives. Observations Une patiente de 60 ans atteinte d’un syndrome de Netherton etait transferee du service de chirurgie en dermatologie apres l’exerese d’un carcinome epidermoide perineal associe a un curage ganglionnaire inguinal. Elle avait ete prise en charge en reanimation pour un choc septique, a point de depart urinaire a j2 postoperatoire, traite par antibiotherapie a large spectre. Un ecouvillonnage de la cicatrice de curage revelait un portage a ABRI. Avec l’aide du centre de lutte contre les Infections Nosocomiales, des precautions complementaires contact ont ete mises en place : reduction du nombre d’intervenants, des transferts et depistage systematique regulier de tous les patients hospitalises dans le service. Cinq cas secondaires ont ete depistes justifiant des mesures supplementaires : cellule de crise, fermeture du service durant 3 jours et renforcement du bionettoyage. Malgre ces mesures et la sensibilisation du personnel medical et paramedical, une nouvelle epidemie apparaissait un mois plus tard avec trois cas secondaires. Le cas index etait une patiente de 44 ans, denutrie, pour laquelle des pansements lourds d’ulceres des membres inferieurs colonises a ABRI etaient realises regulierement. Une sectorisation des entrees a donc ete mise en place ( Fig. 1 et 2 ). Discussion La survenue d’epidemies a ABRI est favorisee par sa tolerance a la dessiccation et son antibioresistance contribuant au maintien de cette bacterie dans l’environnement hospitalier. Les principaux facteurs de risque d’acquisition de ce germe sont l’utilisation prealable d’une antibiotherapie a large spectre, une hospitalisation dans un service de reanimation et la duree d’hospitalisation. Dans un service de dermatologie, la realisation de pansements lourds entraine un temps de contact prolonge pouvant favoriser la contamination et la transmission croisee. C’etait le cas pour les deux cas index. Conclusion En l’absence de nouvelles molecules antibiotiques disponibles, le seul moyen d’eviter la transmission de l’ABRI est le respect strict des regles d’hygiene. La prise en charge des patients colonises en dermatologie, avec des soins cutanes lourds, prolonges et quotidiens, necessite donc une veritable organisation des soins qu’il est important de mettre en place des la suspicion de portage de germes multiresistants. |