La santé mentale des patients vivant avec le VIH dans le service des maladies infectieuses du CHU Casablanca, Maroc

Autor: M. Sodqi, A. Chakib, L. Marih, Ahd Oulad Lahsen, Kamal Marhoum El Filali, Omar Battas, Mouna El Fane, Nadia Ajaoui
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique. 177:50-54
ISSN: 0003-4487
Popis: Resume Introduction Depuis l’avenement de la therapie antiretrovirale et l’allongement de l’esperance de vie des patients, la sante mentale est devenue une preoccupation pour les patients vivant avec le VIH (PvVIH) et pour les soignants. Objectif de notre travail : estimer la prevalence des troubles psychiatriques, etudier la nature de ces troubles et identifier les facteurs de risques sociodemographiques et medicaux influencant la sante mentale des PvVIH. Patients et methodes Etude transversale descriptive menee dans le service des Maladies Infectieuses de janvier 2015 an 2015 portant sur les PvVIH, vus a l’hopital de jour et ayant presente des troubles psychiatriques. Les donnees ont ete recueillies sur les fiches d’exploitation et analysees sur Excel. Resultats La prevalence des troubles est de 3,39 %. La moyenne d’âge est de 39,28 ans (24–58 ans). Le sexe feminin predomine (sex-ratio : 0,62). La plupart des patients sont analphabetes ou ayant un niveau d’etudes primaires (63 %), ont un travail (67 %). Douze patients (17 %) ont un antecedent psychiatrique et 42 patients (61 %) ont presente des troubles au cours du suivi. Les troubles psychiatriques sont domines par la depression (87 %) et l’anxiete (29 %). Les sources presumees des troubles sont la precarite materielle (84 %), le divorce (30 %) et la perte du travail (29 %). Le mode de contamination est essentiellement les rapports heterosexuels (87 %). La duree mediane d’infection VIH est de trois ans (un mois-18 ans). La majorite des patients (77 %) sont sous therapie antiretrovirale dont 64 % ont un taux des lymphocytes CD4 Conclusion Les manifestations psychiatriques sont frequentes au cours de l’infection a VIH. Elles sont dominees par la depression et sont responsables de l’echec therapeutique, d’ou la necessite de la collaboration entre psychiatre et infectiologue dans la prise en charge des PvVIH.
Databáze: OpenAIRE