Quand les mouvements stratégiques récurrents fragilisent les relations professionnelles
Autor: | Geymond, Maé |
---|---|
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
DOI: | 10.48611/isbn.978-2-406-14086-3.p.0095 |
Popis: | Cet article interroge la manière dont les mouvements stratégiques (externalisation, fusion-acquisition et restructuration) dégradent les relations professionnelles, en jouant sur deux dimensions : le lieu où elles se tiennent et leur contenu. Il s’appuie pour cela sur deux monographies du secteur pharmaceutique où ces mouvements sont incessants. Induisant la fragmentation changeante de l’intérêt des salariés, ces mouvements contribuent à l’absence d’instances centralisées, augmentant d’autant la forte déconnexion entre lieu de négociation et lieu réel de décision inhérente à la structuration en groupe. Ces mouvements sont aussi l’opportunité de saturer l’espace social pour le « vider » de ses enjeux et d’abaisser le contenu des accords existant, affectant en bout de course la capacité des instances représentatives du personnel à peser sur la détermination des conditions de travail. This paper aims at investigating the way in which strategic movements (outsourcing, merger-acquisition and restructuring) affect two dimensions of social relations: their (non)centralization and their contents. Because these movements are very frequent in the pharmaceutical industry, it is based on two case study from this sector. Ultimately, it shows that strategic movements constantly divide the unity of workers and thus increase the strong disconnection between the place of negotiation and the real place of decision into groups' structure. These movements are also an opportunity to "empty" social relations of their stakes and to lower the content of collective agreements, which deteriorate the ability of worker representatives to influence working conditions. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |