Le français, l’allemand, l’anglais : l’impossible alliance ?
Autor: | Danielle Omer |
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Rok vydání: | 2014 |
Zdroj: | Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde. :175-194 |
ISSN: | 2221-4038 0992-7654 |
DOI: | 10.4000/dhfles.4108 |
Popis: | L’Alliance israelite universelle, societe philanthropique creee a Paris en 1860, commenca a construire, a partir de 1862, un reseau d’ecoles primaires dans les communautes juives du Bassin mediterraneen meridional et oriental dans l’objectif d’occidentaliser les jeunes enfants. C’etait, selon l’AIU et l’ideologie caracteristique de l’epoque, la seule voie pour que ceux-ci acquissent une education qui leur donne ensuite les moyens de revendiquer l’egalite civique pour leurs communautes. Pour ce faire, la langue de scolarisation devait etre occidentale (allemand, anglais ou francais). Au depart les partenariats linguistiques semblerent s’etablir harmonieusement entre les ecoles primaires de l’Alliance, laquelle proposait systematiquement le francais comme langue de scolarisation, et d’autres associations ou communautes juives qui offraient l’allemand ou l’anglais. Cette apparente concorde sur le plan du choix de la langue occidentale de scolarisation, selon les etablissements, cachait en fait une attitude plus intransigeante de l’Alliance pour imposer le francais contre l’allemand ou l’anglais, independamment des exigences des familles en contexte local. Cet article analyse quelques manifestations precises temoignant de cette attitude ambivalente dans la correspondance des directeurs d’etablissement a destination des secretaires parisiens Isidore Loeb (entre 1869 et 1892), puis Jacques Bigart (a partir de 1892), en charge de l’organisation financiere et pedagogique des ecoles, ainsi que de la correspondance avec le personnel. |
Databáze: | OpenAIRE |
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