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Contexte et objectif. Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le personnel intervenant auprès des résidents est issu de formations variées. Cette étude a pour objectif d’évaluer les déterminants du mésusage du port des gants en fonction des acteurs du soin en Ehpad. Méthode. Nous avons effectué un audit des pratiques d’utilisation des gants en évaluant le comportement potentiel par un questionnaire et le comportement réel par des observations en situation de soins. L’étude s’est déroulée du 23 février 2022 au 29 mars 2022 auprès d’Ehpad du Val-de-Marne. Résultats. Les 113 professionnels répartis dans 14 établissements ayant participé à l’étude sont aides-soignants (54%), auxiliaires de vie sociale (AVS) (18%), infirmiers diplômés d’État (IDE) (12%), aides médico-psychologiques (AMP) (11%), étudiants ou médecins 5%. Au regard des référentiels (précautions standard, recommandations du centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins [CPias] Normandie), le taux moyen de réponses conformes était de 82,6% (de 69% pour les AVS à 94% pour les IDE) ; le port systématique des gants en cas d’épidémie était l’erreur la plus fréquente. L’audit observationnel a mis en évidence deux tiers d’utilisations non justifiées ainsi que des défauts majeurs, plus souvent chez les ASV et AMP : absence d’hygiène des mains avant et après l’utilisation des gants, gants retirés en dehors de la chambre… La motivation de cette surutilisation des gants était la protection individuelle. Conclusion. Bien que limité par le nombre de soignants inclus, ce travail souligne un décalage entre les connaissances du personnel et leur application, l’existence de pratiques à risque de transmission croisée, et une tendance aux dérives plus importantes des AMP et AVS. |
