Chanter la romance

Autor: Laure Schnapper
Rok vydání: 2010
Zdroj: Napoleonica La Revue. 7:3
ISSN: 2100-0123
DOI: 10.3917/napo.101.0003
Popis: Au debut du XIXe siecle, on compte peu de concerts publics et c’est essentiellement dans les salons qu’est jouee la musique, qui joue a part egale avec l’art de la conversation et le jeu, dans la sociabilite mondaine. Les salons des membres de la famille imperiale, l’imperatrice Josephine, la reine Hortense, les sœurs et freres de l’Empereur, sont parmi les plus reconnus dans la vie musicale mondaine. Contrairement a l’Allemagne, la France prefere le theâtre et l’opera a la musique purement instrumentale, et la romance permet d’introduire la scene lyrique dans l’espace du salon et fait office, en quelque sorte, d’opera-comique de chambre. Apparue vers le milieu du XVIIIe siecle, la romance connait un remarquable succes, parallele a celui que connait le Moyen Âge, qui se traduit dans les arts par ce qu’on appelle le genre « troubadour ». Le schema poetico-musical se calque alors sur la structure simple des chansons populaires, composees de couplets, parfois en alternance avec un refrain. Les romances evoquent le passe historique et heroique, mais aussi l’amour et sa fragilite. Œuvre simple, tant au niveau des paroles que de la ligne melodique, realisant l’union de la poesie et de la musique, la romance trouve nombre de ses auteurs parmi les femmes, la plus celebre restant la reine Hortense (1783-1837), compositrice de ce qui deviendra un hymne bonapartiste, Partant pour la Syrie ou Le beau Dunois. Parmi les compositeurs masculins, Jean-Pierre Garat (1762-1823) et Charles-Henri Plantade (1764-1839) connurent de grands succes.
Databáze: OpenAIRE