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Introduction Chlamydia trachomatis (CT) est la premiere cause d’infections sexuellement transmissibles (IST) dans les pays industrialises. La biologie moleculaire (PCR) permet son depistage sur auto-prelevement vaginal (APV) ou urinaire. L’APV apparait dans la litterature plus sensible que le recueil du premier jet urinaire mais est paradoxalement peu utilise. L’objectif de ce travail etait l’etude de faisabilite du depistage de CT par APV au CDAG/CIDDIST de Besancon et l’evaluation de son acceptabilite et de sa sensibilite. Observations Une etude prospective monocentrique sur 2 mois a ete realisee au CDAG/CIDDIST de Besancon incluant les femmes sexuellement actives de 18 a 30 ans. Elles avaient beneficie d’un depistage de CT par PCR sur premier jet urinaire et par APV. Elles avaient rempli deux questionnaires : une evaluation des pratiques sexuelles et une evaluation des 2 tests, notamment a l’aide d’echelles visuelles analogiques. Resultats Quatre-vingt-un patientes ont ete incluses dans l’etude. La prevalence de CT etait de 18,5 % (15/81) et s’elevait meme a 23,3 % (14/60) dans la classe d’âge des 18-24 ans. Soixante-treize pour cent des femmes preferaient l’APV ou n’avaient aucune preference entre les deux tests ; 97,5 % des femmes etaient pretes a refaire l’APV si besoin. Elles trouvaient majoritairement nos locaux adaptes a l’APV (82,5 %) et les modes d’emploi explicites (93 %). L’APV avait permis le diagnostic de 15 infections a CT contre 13 pour l’urine. Tous les APV avaient pu etre analyses. Discussion La prevalence de l’infection a CT dans notre serie est sensiblement superieure a celle d’autres etudes notamment celle du CDAG-CIDDIST de Bordeaux en 2011 ou elle etait de 11,4 %. On observe ainsi une tendance a l’augmentation ces dernieres annees. L’âge inferieur a 22 ans, le changement de partenaire dans les 3 derniers mois, un antecedent d’IST chez le partenaire sont des facteurs de risque d’infection a CT. L’inconvenient de l’APV est son cout. Il a l’avantage de pouvoir etre realise quelle que soit l’heure de la derniere miction. En cas de metrorragies, il pourrait etre propose a domicile car il se transporte et se conserve mieux que les urines. Dans notre serie, conformement a la litterature, l’APV est plus sensible que l’urine. On decrit moins d’inhibiteurs en APV et donc moins de resultats classes « ininterpretables ». Il est egalement tres bien accepte, ayant ete juge plus facile a realiser. Seule la rapidite de realisation est en faveur du prelevement urinaire mais avec des notes proches. Conclusion Le depistage de CT en APV est non seulement faisable mais doit etre desormais considere comme la methode de reference. Il est efficace, bien accepte et facile a mettre en œuvre dans un CDAG/CIDDIST. L’APV permet de s’affranchir des contraintes liees a un prelevement d’urines. De plus, les tests multiplex detectant conjointement CT et Neisseria gonorrhoeae sont desormais utilises en routine. |