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Confrontés à la complexité de la pratique professionnelle et aux limites des cursus de formation initiale pour l’appréhender, des acteurs issus des mondes de la recherche, de l’enseignement, de la formation et de la pratique s’interrogent sur la place accordée à l’expérience, que ce soit pour le développement, la transmission, le partage ou l’intégration des savoirs. Cette rencontre propose d’aborder les enjeux liés à la complexité des réformes universitaires à partir de la notion des savoirs d’expérience. Celle-ci est fondamentale pour comprendre le recours à une perspective didactique innovante. L’expérience fait appel à un cadre conceptuel qui repose sur la professionnalisation de la formation à l’université. Grâce à l’analyse systémique des pratiques professionnelles, il s’avère que les compétences professionnelles se placent au cœur des préoccupations des acteurs. De ce fait, un éclairage du champ conceptuel des savoirs d’expérience permet d’explorer des pistes de recherche face aux exigences de la professionnalisation. Grâce à l’émergence de certaines notions dans le champ de l’ingénierie de formation, il a été opportun de développer d’autres concepts comme la validation des acquis d’expérience, la reconversion professionnelle, et le développement de la méta-compétences de même que “le savoir agir” en contexte professionnel, en formation initiale et continue. De tels concepts, porteurs d’enjeux, font appel à des compétences fondamentales d’ordre communicatif, linguistique et collaboratif. Ainsi, les savoirs d'expérience sont des compétences acquises par le vécu professionnel en situation réelle, individuelle ou partagée. Par conséquent, l’acquisition de ces compétences ne relève pas seulement d’une reprise automatique des savoirs académiques et leurs transpositions en actes professionnels, mais consiste en la réflexion sur et dans l'agir professionnel. Kolb (1984) propose le modèle d'apprentissage expérientiel qui concerne un processus en cycles de quatre phases dont la visée est le développement d’une analyse réflexive de la pratique professionnelle. La visée étant la conscientisation de l’acte professionnel, l’innovation et l'adaptation des connaissances visées aux besoins et aux contraintes du public objet de la professionnalisation. Pour pouvoir comprendre les fondements de ces savoirs d'expérience, il faudrait passer par une formalisation de certains concepts et notions, autrement dit, il s’agit de souligner la transition épistémique qui a exigé une fixation sur l’expérience, et de relever les caractéristiques cognitives de ce type d’apprentissage. Dans un premier temps, afin de distinguer les savoirs dans leur relation initiale aux connaissances contextualisées, implicites et/ou tacites, en leur attribuant une envergure de généralité (modélisation) et en les transformant pour être admissibles à une rétroaction explicite publique (Demailly, 2005), il s’avère pertinent d’envisager au moins trois axes de réflexion dans le cadre du webinaire. Trois axes de recherche peuvent être envisagés dans le cadre de ce webinaire concernant la thématique “Penser l'expérience : Entre théorie et acte professionnel" |
