Négoce et enrichissement individuel à Tunis du XVIIe siècle au début du XIXe siècle
Autor: | Sadok Boubaker |
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Rok vydání: | 2003 |
Předmět: | |
Zdroj: | Revue d’histoire moderne et contemporaine. :29 |
ISSN: | 1776-3045 0048-8003 |
DOI: | 10.3917/rhmc.504.0029 |
Popis: | Sadok BOUBAKER Negoce et enrichissement individuel a Tunis du XVIIesiecle au debut du XIXe. Cette recherche cherche a mieux connaitre le «milieu marchand» tunisien a l’epoque ottomane, en analysant les modes d’enrichissement et les mecanismes de leur reproduction dans le cadre de ce groupe. Dans un premier temps, nous avons voulu depasser l’anonymat que font peser les expressions telles que «familles de marchands» ou «milieu marchand»,sur les individus qui les composent.A cet effet,nous avons dresse toute une serie de profils de negociants, suivi leurs activites et leurs destins. Marchands ordinaires omnipresents, islamises d’origine europeenne plus frequents au XVIIe siecle, en passant par les mamelouks plus visibles apres 1750, ainsi que par les marchands fermiers: a travers eux, les mondes de la marchandise a Tunis appa~raissent nombreux, multiples et dynamiques. Dans un deuxieme temps, nous nous sommes interroges sur les activites qui peu~vent engendrer l’enrichissement des mar~chands, ainsi que sur les procedes utilises pour preserver leurs fortunes. Le commerce exterieur, les monopoles qui lui sont lies et le credit commercial nous paraissent constituer les secteurs les plus createurs d’argent. Par ailleurs, la fortune marchande ne semble pas forcement menacee par l’Etat,quand elle n’est pas acquise par le biais de privileges recus de cette meme institution. Pour se premunir contre les risques eventuels d’actions arbi~traires, les marchands mettent a profit l’insti~tution du habous,les investissements «refuge» et les alliances matrimoniales. Ainsi, l’absence ou l’existence d’une bourgeoisie marchande n’est ni dependante de l’Etat ni forcement en rupture avec lui. L’initiative individuelle demeure l’element clef de la fortune marchande. La situation tuni~sienne ne nous semble pas unique dans le monde ottoman. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |