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Resume Clostridium difficile est le principal agent responsable de diarrhees postantibiotiques nosocomiales. Depuis 2006, des foyers epidemiques ont ete decrits en France impliquant la souche hautement virulente NAP1/027 qui presente un haut niveau de resistance a l’erythromycine et aux fluoroquinolones. L’objectif a ete de suivre l’evolution epidemiologique et de surveiller la resistance aux antibiotiques de souches de C. difficile isolees dans le CHU Jean-Verdier–Rene-Muret dans des services medecine, chirurgie, obstetrique (MCO) et geriatriques. Au total, 33 souches toxinogenes isolees, entre 2001 et 2007, de patients symptomatiques ont ete etudiees. Les toxines A et B ont ete recherchees par methode immuno-enzymatique (ICTAB, Meridian). La sensibilite des souches vis-a-vis du metronidazole, de la vancomycine, de l’erythromycine, de la moxifloxacine a ete determinee par diffusion en milieu gelose. Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) au metronidazole, a la vancomycine et a la tigecycline ont ete determinees par le E-test (AES). Pour la toxine binaire, les genes cdtA et cdtB ont ete recherches par PCR. Trente-deux souches ont fait l’objet d’un typage moleculaire par PCR-ribotypage utilisant les amorces decrites par Bidet et al. Sur la periode etudiee, aucune souche n’etait resistante au metronidazole, a la vancomycine et a la tigecycline. En revanche, on note une diminution de la sensibilite a la moxifloxacine (100 % en 2001 versus 28,5 % en 2007) et a l’erythromycine (60 % en 2001 versus 14 % en 2007). La PCR-ribotypage a permis de mettre en evidence : (1) la persistance d’un clone epidemique sur une periode de huit mois en 2002 ; (2) un clone epidemique chez sept patients d’un meme service de MCO entre juin et octobre 2007 et (3) des souches non reliees epidemiologiquement. A ce jour, aucune souche NAP1/027 n’a ete caracterisee parmi les souches resistantes a l’erythromycine et la moxifloxacine. |