Manifestations cutanées aux antihistaminiques anti-H1

Autor: Angèle Soria, H. Gaouar, T. De Risi-Pugliese, O. Bayrou, F. Kurihara, Annick Barbaud, J.E. Autegarden, Emmanuelle Amsler, C. Pecquet
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Revue Française d'Allergologie. 59:258
ISSN: 1877-0320
DOI: 10.1016/j.reval.2019.02.059
Popis: Introduction Les antihistaminiques anti H1 (AH1) sont le traitement de l’urticaire et de certaines manifestations allergiques. Les manifestations cutanees aux AH1 sont peu connues. L’objectif etait de decrire les manifestations cutanees associees aux AH1, les classes les plus incriminees, l’interet des explorations allergologiques et le profil des allergies croisees. Methodes Nous avons realise une analyse systematique de la litterature des effets secondaires cutanes aux AH1, completee par une etude retrospective monocentrique ayant inclus les patients explores de 2001 a 2017 pour suspicion d’allergie aux AH1 dans le service de dermatologie et allergologie de l’hopital Tenon. Resultats La revue de la litterature a inclus 138 patients decrivant des urticaires (n = 42), des anaphylaxies (n = 13), des erythemes pigmentes fixes (EPF) (n = 39), des exanthemes maculo-papuleux (EMP) (n = 11), des eczemas systemiques de contact (ECS) (n = 12), des photo allergies (n = 4), des pustuloses exanthematiques aigues generalisees (PEAG) (n = 7), des SJS (n = 2) et d’autres manifestations cutanees non-allergiques (n = 12). L’etude retrospective a inclus 18 patients : urticaires (n = 13), anaphylaxie (n = 1), EMP (n = 3) et PEAG (n = 1). Les AH1 les plus souvent en cause etaient les piperazines (n = 100) suivies des piperazines (n = 48). Les tests cutanes par intradermoreaction et prick-tests avaient une bonne specificite (Sp) dans les urticaires et les anaphylaxies mais une sensibilite (Se) limitee. Les patch-tests avaient une Se de 38 % dans les EMP, de 77 % en peau atteinte dans les EPF et de 80 % dans les PEAG. Ils existaient des allergies croisees entre differentes classes d’AH1 en cas d’urticaires, et entre les classes des piperazines et piperidines en cas d’anaphylaxie, d’EMP et d’ECS. Nous avons identifie des patients qui presentaient une poussee ou une exacerbation d’urticaire sous AH1, reproductible apres TPO, que nous avons appele urticaire paradoxale (UP). L’UP etait confirmee par un test de provocation orale (TPO) chez 36 patients. Conclusion Les AH1 peuvent etre responsables de manifestations allergiques et d’UP. Leur imputabilite doit etre suspectee en cas d’apparition ou d’aggravation d’urticaire et lors de manifestations allergiques.
Databáze: OpenAIRE