Intérêt d’une revisite systématique à 48–72 heures dans les injections à haute pression de peinture : une étude animale

Autor: Jean-Louis Grolleau, M. Rongieres, Benoit Chaput, G de Bonnecaze, C. Apredoaei, Ignacio Garrido, M. Courtade-Saïdi
Rok vydání: 2012
Předmět:
Zdroj: Annales de Chirurgie Plastique Esthétique. 57:336-341
ISSN: 0294-1260
Popis: Resume But de l’etude Les injections a haute pression (IHP) dans la main sont rares et leur pronostic est souvent dramatique, certains auteurs rapportant jusqu’a 48 % d’amputation. Mal standardisee, leur prise en charge est trop frequemment tardive et inadaptee. L’IHP de peinture entraine l’inoculation de particules toxiques en profondeur qui sont particulierement difficiles a retirer de facon chirurgicale. La persistance de ce materiel etranger entretient l’inflammation locale et accroit les risques d’infection. Nous avons souhaite modeliser chez le rat, la physiopathologie d’une IHP avec de la peinture. L’objectif de cette etude est d’authentifier un benefice a realiser de facon systematique un second debridement avec un parage chirurgical a 48–72 heures dans les IHP de peinture. Materiels et methodes Six rats ont recu une injection a 200 bars de peinture glycerophtalique blanche dans la patte arriere. A six heures puis toutes les 24 heures pendant quatre jours, nous avons realise un debridement et un lavage chirurgical ainsi qu’un prelevement de tissu en fin d’intervention qui a ete analyse en histologie. Resultats Malgre une chirurgie de debridement et un lavage exhaustif macroscopiquement, a chaque etape nous avons retrouve la persistance de peinture au niveau des septa intermusculaire en microscopie optique. Des 24 heures, un processus necrotico-inflammatoire se met en place avec un afflux de polynucleaires neutrophiles s’organisant en microabces. Celui-ci va etre tres deletere, initialement en favorisant le risque septique et, par la suite, en facilitant la constitution d’une fibrose etendue qui est a l’origine des retentissements fonctionnels. Conclusion Nous avons etabli une cinetique tissulaire dans le cadre des IHP de peinture au travers d’un modele animal. Il apparait qu’une chirurgie d’urgence unique est insuffisante a prendre en charge l’ensemble de ce « syndrome de loge septique ». C’est pourquoi nous conseillons une chirurgie de « second look » systematique a 48–72 heures pour realiser un second temps de debridement chirurgical des residus d’inoculât et des tissus necrotiques, sans fermeture des incisions.
Databáze: OpenAIRE