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Resume Objectif Dans les cas de deces d’origine toxique impliquant les xenobiotiques, le resultat des analyses medicolegales menees au centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes est discute en reunions pluridisciplinaires. Ces reunions impliquant la medecine legale, les services de toxicologie, d’anatomopathologie et de pharmacovigilance, sont organisees pour determiner le degre d’imputabilite des xenobiotiques dans le deces. Methodes Un score de contribution relative a la mort (SCRIM) est etabli collegialement au cours des reunions pour chaque deces impliquant des xenobiotiques. Gradue entre 1 et 6, plus ce score est faible, plus l’imputabilite est certaine. Au sein des deces presentant les scores d’imputabilite les plus eleves ont ete isolees les intoxications d’origine medicamenteuse. Resultats L’analyse de 266 deces sur la periode 2010–2017 a permis de mettre en evidence une majorite d’intoxications medicamenteuses (60 %). Les principales classes incriminees sont : les traitements de substitution des opiaces (24 %) suivis par les anxiolytiques (23 %), les antidepresseurs (16 %), les opioides licites (16 %) puis les antipsychotiques (14 %). L’analyse de ces cas par le centre regional de pharmacovigilance de Rennes permet d’obtenir un signal qualitatif en etablissant un panorama local des principales classes a risques mais aussi de mettre en evidence un signal specifique, en particulier pour l’oxycodone et les antihistaminiques. Conclusion Cette approche pluridisciplinaire permet d’observer que les medicaments sont largement impliques dans les deces d’origine toxique. La mortalite imputee a l’oxycodone et aux antihistaminiques constitue un signal specifique devant faire l’objet d’une surveillance rapprochee. |