Une opération archéologique entre hostilité et co-activité : le Château des ducs de Bretagne (Nantes, Loire-Atlantique)
Autor: | Pascal, Jérôme |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2023 |
DOI: | 10.34692/nfbr-n949 |
Popis: | De par la volonté de l’aménageur (la mairie de Nantes, propriétaire) et avec le consentement de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire, l’ambitieux programme de réhabilitation du château de Nantes et le chantier de sa transformation en musée d’histoire de la ville de Nantes ont grandement sous-estimé l’impact de ces travaux sur le potentiel archéologique tant enfoui sous la cour d’honneur que conservé en élévation dans les bâtiments historiques du château. La complexité du site, occupant l’angle sud-est de la cité, en bord de Loire, et l’ampleur des vestiges étaient pourtant connus depuis les fouilles des années 1930. Les archéologues, initialement confinés à des tâches de « surveillance de travaux », sondages et relevés, ont pu progressivement étendre leurs investigations à l’ensemble du monument grâce à l’insistance de l’architecte en chef des Monuments Historiques et du conservateur régional de l’archéologie et à la bienveillance des entreprises présentes, sans toutefois jamais réussir à désarmer l’hostilité de l’aménageur. La complexité de la situation sur le terrain a également rejailli sur le suivi administratif du dossier par l’Inrap et son financement par l’aménageur. Au terme de plus de trois ans de travaux (2003 -2006), l’opération archéologique peut être considérée comme un diagnostic de grande ampleur (les sondages représentant 28 % de la surface de la cour sans toutefois jamais atteindre la base des niveaux archéologiques) dont les résultats ont pu être présentés dans divers colloques et publiés dans l’ouvrage de synthèse sur le château édité par les Presses Universitaires de Rennes. La documentation accumulée n’a toutefois toujours pas été exploitée dans sa totalité. Due to the will of the developer (the city of Nantes, owner) and with the consent of the Regional Direction of Cultural Affairs of the Pays de la Loire, the ambitious program of rehabilitation of the castle of Nantes and the transformation of its building site into a museum of the history of the city of Nantes greatly underestimated the impact of this work on the archaeological potential both buried under the main courtyard and preserved in the elevation of the historical buildings of the castle. The complexity of the site, occupying the south-east corner of the city, on the banks of the Loire, and the extent of the remains had been known since the excavations of the 1930s. The archaeologists, initially confined to “work supervision” tasks, surveys and readings, were gradually able to extend their investigations to the entire monument thanks to the insistence of the chief architect of the Monuments Historiques and the regional archaeology curator, and to the benevolence of the companies present, without however ever succeeding in disarming the hostility of the planner. The complexity of the situation on the ground also affected the administrative follow-up of the file by Inrap and its financing by the developer. At the end of more than three years of work (2003-2006), the archaeological operation can be considered as a large-scale diagnostic (the test pits covering 28% of the surface of the courtyard without ever reaching the base of the archaeological levels), the results of which were presented at various conferences and published in the summary work on the château published by the Presses Universitaires de Rennes. However, the accumulated documentation has still not been fully exploited. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |