Urticaires : connaissances, attitudes et pratiques en médecine générale

Autor: Hasnae Saddouk, Siham Dikhaye, Soraya Aouali, Nada Zizi, Hanan Ragragui Ouasmin
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC. 1:A153
ISSN: 2667-0623
DOI: 10.1016/j.fander.2021.09.033
Popis: Introduction L’urticaire est une dermatose inflammatoire aigue ou chronique courante. Il s’agit d’un motif frequent de consultation notamment chez les medecins generalistes. L’objectif de notre etude est d’evaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des medecins generalistes vis-a-vis des urticaires. Materiel et methodes Un formulaire de 27 questions etait cree sur Google Forms, partage a travers les reseaux sociaux, contenant des renseignements sur les medecins generalistes et sur leurs connaissances, attitudes et pratiques vis-a-vis des urticaires. Resultats Quatre-vingt-dix-huit medecins ont repondu au questionnaire avec un ratio F/H de 2,4. Soixante-quatre pour cent d’entre eux travaillaient en secteur public. La prevalence des urticaires en consultation de medecine generale arrivait jusqu’a 3 patients par semaine chez 61 % des medecins. Cinquante et un pour cent pensaient que toutes les urticaires relevaient d’un mecanisme allergique. Pour le diagnostic positif, 52 % trouvaient des difficultes a l’etablir, 44,9 % avaient besoin d’un avis dermatologique et 31,6 % demandaient des examens complementaires devant une urticaire aigue non compliquee (UANC) de l’adulte. La cause infectieuse devant une urticaire aigue chez le nourrisson et l’enfant n’a ete citee que par 19,2 % et 35,7 % respectivement. Seulement 21,4 % connaissaient les aliments qui peuvent declencher une urticaire. Trente-huit pour cent traitaient d’emblee une UANC par l’association d’un antihistaminique H1 et un corticoide oral. En cas d’œdeme de Quincke, 31,6 % jugeaient que le traitement d’urgence des formes moderees (sans signes d’alarmes) repose d’emblee sur l’association corticoide injectable et adrenaline. En ce qui concerne l’urticaire chronique, 61,2 % ne connaissaient pas sa definition et 74,5 % eprouvaient des difficultes pour etablir le diagnostic etiologique. En l’absence d’orientation etiologique clinique, seulement 16,3 % mettaient leurs patients sous anti-H1 en 1re intention, tandis que 80,6 % demandaient des examens complementaires. La plupart des medecins adressaient les patients aux dermatologues en cas de formes recidivantes ou chroniques. Discussion A notre connaissance il existe peu d’etudes concernant l’urticaire en medecine generale. Notre etude, confirme des donnees de la litterature concernant la frequence elevee de la prise en charge des urticaires en consultation de medecine generale. Dans ce travail, les connaissances sur les urticaires etaient jugees insuffisantes, et les attitudes et les pratiques etaient incorrectes pour la majorite des medecins interroges. Nos resultats rejoignent ceux d’une etude cameronienne recente portant sur 101 personnels de sante, y compris 45 medecins. Soulignant ainsi les difficultes rencontrees qui ne permettent pas aux medecins generalistes d’assurer une prise en charge adequate des urticaires.
Databáze: OpenAIRE