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Introduction L’immunodepression (ID) est un facteur de risque de gravite et de mauvais pronostic chez les patients presentant une infection. Nous decrivons les patients immunodeprimes (ID) inclus dans la cohorte ENCEIF, cohorte prospective multicentrique portant sur les encephalites prises en charge en France entre 2016 et 2019. Notre objectif secondaire etait de les comparer avec les patients non-immunodeprimes (NID) de la cohorte, ainsi qu’avec les patients ID d’une cohorte precedente (encephalites 2007). Materiels et methodes Les patients ont ete inclus selon la definition 2013 de l’International Encephalitis Consortium (Venkatessan et al., CID 2013). Les informations demographiques, cliniques et diagnostiques ont ete recueillies de facon standardisee. La definition de l’ID comprenait : une tumeur solide active traitee ou en remission recente, une transplantation d’organe solide ou de cellules souches hematopoietiques, une immunodepression congenitale, un traitement par corticoides a dose elevee, par inhibiteur de calcineurine ou par certains anticorps monoclonaux. L’analyse statistique a utilise le test du Chi2 de Pearson, le test de Student et, si necessaire, les tests non-parametriques. Resultats Au 16 octobre 2019, 476 patients avaient ete inclus, 59 (12 %) etaient ID. Les etiologies les plus frequentes chez ces patients ID etaient VZV (25 %), HSV (21 %), L. monocytogenes (10 %), C. neoformans (5 %) et JC virus (5 %). Quarante et un pour cent de ces patients avaient un antecedent d’hemopathie maligne, 25 % de cancer solide, 25 % etaient receveurs d’une transplantation, 22 % avaient une pathologie inflammatoire systemique, et 11 % etaient traites par un medicament immunosuppresseur pour une autre raison (certains patients cumulaient plusieurs motifs d’ID, expliquant un total superieur a 100 %). Les patients ID etaient significativement plus âges que les patients NID (âge moyen 71 ans vs 58 ans, p Conclusion Seuls 12 % des patients de la cohorte etaient ID mais leur pronostic etait plus souvent defavorable. La frequence de certains pathogenes tels que VZV ou Listeria souligne l’importance de la prevention quand elle est possible (vaccination VZV, chimioprophylaxie, recommandations alimentaires). |