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Resume La letalite de l'infarctus du myocarde depend de plusieurs facteurs inherents au patient, a la maladie et sa severite ainsi qu'a la nature et la rapidite de la prise en charge. La revascularisation interventionnelle a prouve sa superiorite par rapport a la revascularisation pharmacologique. Le but de ce travail est de comparer la letalite hospitaliere de l'infarctus du myocarde dans une unite de soins intensifs cardiologiques avant et apres introduction de la revascularisation interventionnelle precoce. L'etude retrospective, a compare la letalite hospitaliere sur deux periodes equivalentes de quatre ans separees de dix ans d'intervalle ; [1991–1994] et [2001–2004]. La letalite a progresse de 7,8 a 11,3 %. Durant la seconde periode la dilatation coronaire precoce (sous 24 heures) primaire (4,8 %) ou de sauvetage (2,5 %), non encore pratiquee aux annees 1990, n'a pas ete liee a la survie et n'a pas permis une amelioration du pronostic hospitalier des patients. La population de la seconde periode a ete caracterisee par : un âge moyen plus eleve (60,8 vs 58,6 ans), plus de sujets de sexe feminin (20,1 vs 14,6 %), moins de sujets tabagiques (60,2 vs 78,5 %) et moins de sujets thrombolyses (43,0 vs 50,4 %). Ces parametres etaient autant de facteurs lies au risque de deces hospitalier en etude univariee. L'analyse multivariee a montre qu'apres ajustement sur tous les autres facteurs, l'absence de thrombolyse reste indeniablement liee a la surletalite hospitaliere. Les delais de prise en charge en unite de soins intensifs etaient relativement longs et comparables sur les deux periodes (8,2 vs 7,5 heures). Au sein de notre structure hospitaliere la dilatation coronaire precoce ne pouvant etre realisee dans l'heure qui suit le diagnostic a grande echelle et de facon continuelle durant les 24 heures de la journee, il serait preferable de considerer la thrombolyse premiere dans tous les cas en dehors d'une contre-indication sans exclure la possibilite d'un traitement hybride. |