L’hypersécrétion de prolactine des macroprolactinomes a-t-elle réellement une action antigonadotrope chez l’homme ? Étude de 64 macroprolactinomes, dont 18 sans hypogonadisme

Autor: D. Sow, A.S. Gauchez, M. Muller, M.A. Quemerais, N. Sturm, V. Lefournier, O. Palombi, E. Gay, O. Chabre
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Annales d'Endocrinologie. 77:299-300
ISSN: 0003-4266
DOI: 10.1016/j.ando.2016.07.161
Popis: Contexte De rares cas de macroprolactinome sans hypogonadisme hypogonadotrope, malgre des taux tres eleves de prolactine, ont ete rapportes chez des hommes. Un patient presentait une co-secretion de LH. Objectif Determiner la frequence des macroprolactinomes sans hypogonadisme hypogonadotrope et de la co-secretion de LH. Patients Serie consecutive de 64 patients masculins porteurs d’un macroprolactinome pris en charge dans notre institution entre 2000 et 2015. Resultats Dix-huit patients (28 %) presentaient des taux de testosterone totale normale (moyenne 16,9 nmol/L, N 12–20) malgre des taux tres eleves de prolactine (moyenne 51 265 mUI/L, N 100–300). Les 46 patients avec des taux bas de testosterone (moyenne 5 nmol/L) avaient des taux comparables de prolactine (114 802 mUI/L). La comparaison des deux groupes de patients montre que les patients avec deficit gonadotrope ont aussi plus frequemment des deficits somatotrope, corticotrope et thyreotrope. Sept patients sans hypogonadisme ont beneficie d’une chirurgie hypophysaire : aucune expression de beta LH n’a ete retrouvee. Enfin sous traitement, 4 patients avec hypogonadisme ont normalise leur testosterone sans normaliser leur prolactine. Conclusion Vingt-huit pour cent des patients masculins porteurs de macroprolactinomes gardent une fonction gonadotrope normale malgre des taux tres eleves de prolactine mais la co-secretion de LH par l’adenome est exceptionnelle. Nous proposons l’hypothese que dans les macroprolactinomes, l’hypogonadisme hypogonadotrope est essentiellement la consequence de la compression de l’hypophyse saine par le macro-adenome et que les taux tres eleves de prolactine sont inactifs, soit en raison d’une macroprolactinemie, soit par desensibilisation des neurones hypothalamiques a GnRH ou des cellules hypophysaires gonadotropes.
Databáze: OpenAIRE