Les nouveaux tests sanguins dans le diagnostic de l’infection tuberculeuse
Autor: | Herrag, M. |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2014 |
Předmět: | |
DOI: | 10.48408/imist.prsm/mm-v34i3.1769 |
Popis: | Le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente ne reposait jusqu’à nos jours que sur la positivité du test cutané tuberculinique. Ce test pose énormément de problèmes techniques de réalisation, de lecture et d’interprétation. Par ailleurs, Il manque aussi bien de spécificité en cas de vaccination antérieure par le BCG que de sensibilité en cas d’immunodépression. La compréhension de l’immunité cellulaire avec l’apport de la biologie moléculaire ont permis d’élaborer des tests sanguins qui mesurent in vitro la libération de l’interféron Gamma par les lymphocytes T suite à leur stimulation par des antigènes hautement spécifiques du Mycobactérium tuberculosis que sont: ESAT6 (Early Secretory Antigenic Target 6Kda) et le CFP10 (Culture Filtrate Protein 10) et dernièrement l’Ag tb 7.7. Ces antigènes n’existent pas dans le vaccin BCG et dans la plupart des mycobactéries non tuberculeuses. Deux tests sont commercialisés, l’un mesure les lymphocytes secrétant l’interféron Gamma, par la méthode ELISpot: the Enzyme- Linked Immuno Spot. Tandis que l’autre mesure directement l’interféron gamma, par la méthode ELISA: Enzyme- Linked Immuno- Sorbent Assay. Les données cliniques actuelles suggèrent que ces tests sanguins sont plus spécifiques que le test cutané tuberculinique, puisqu’ils n’ont pas de réactions croisées avec le BCG. Cette spécificité élevée permet d’éviter les coûts et les possibles effets secondaires d’un traitement inutile chez les personnes vaccinées ayant un test tuberculinique positif. Cependant en cas de tuberculose bacillifère, l’ELISA a la même sensibilité que le test tuberculinique, alors que l’ELISpot parait plus sensible. Chez des patients ayant un test tuberculinique négatif avec un risque élevé d’évoluer vers une tuberculose maladie, ces tests sanguins à l’interféron gamma, grâce à leur sensibilité permettent d’envisager un traitement antituberculeux. Le but de cet article est de rappeler les principes de ces tests diagnostiques, de revoir les preuves concernant leur utilité et leurs limites ainsi que leurs indications. Maroc Médical, Vol. 34, No 3 (2012) |
Databáze: | OpenAIRE |
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