Importance des fausses routes respiratoires chez 50 résidents testés aléatoirement en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)

Autor: G. Bouvet, C. Roger, V. Douzon, C. Villemonteix, R. Labat, I. Leymarie, Philippe Fayemendy, J.L. Fraysse, O. Thuillard, Pierre Jésus, J.P. Estager, Jean Claude Desport
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Nutrition Clinique et Métabolisme. 34:52-53
ISSN: 0985-0562
Popis: Introduction et but de l’etude Les fausses routes (FR) sont un danger permanent chez les personnes âgees en EHPAD, et une source importante d’anxiete chez les soignants et les entourages. Dans le but de tester un nouvel outil a type de robot conversationnel (« chatbot ») de depistage et de conseil concernant les FR, l’etude evaluait les resultats obtenus avec application du questionnaire integre dans le logiciel du robot. Materiel et methodes Le questionnaire etait applique par les personnels a 50 patients aleatoires. Il reprenait les principaux elements du depistage des FR presentes par ailleurs [1] , ainsi que des elements potentiellement associes aux FR. On utilisait les tests du Chi2 et de Mann–Whitney. Resultats et analyse statistique La population incluait 74 % de femmes. L’âge moyen etait de 88,4 ± 6,1 ans, l’IMC de 24,6 ± 4,6. 86,0 % des patients avaient une pathologie neurologique. On detectait des FR (apres alimentation ou boisson : presence d’une toux ou d’une voix voilee ou d’une voix gargouillante) chez 62,0 % des patients. Lorsqu’il y avait une FR, elle etait uniquement aux solides dans 12,9 % des cas, uniquement aux liquides dans 29,0 % des cas et mixte dans 58,1 % des cas. 4 % des patients avaient une bouche seche, 12,0 % un bavage, 22,0 % des problemes dentaires, 34,0 % une duree de repas principal > 45 minutes, 50,0 % recevaient > 5 medicament/j, et 22,0 % faisaient des infections pulmonaires a repetition. 32,0 % des patients avaient une aide humaine et 18,0 % une aide materielle. Les patients qui faisaient des FR, versus ceux qui n’en faisaient pas avaient plus souvent une deglutition lente (25,8 % vs 0 % des cas, p = 0,02), des problemes dentaires (32,5 vs 5,3 % des cas, p = 0,02), un temps de repas principal > 45 minutes (51,6 vs 5,3 % des cas, p = 0,0008), des infections pulmonaires a repetition (32,3 vs 5,3 % des cas, p = 0,02). La satisfaction des soignants a la pratique des tests etait notee a 7,5 ± 1,8/10. Pour 31 % des patients avec FR, le bilan indiquait l’interet d’une mise en nutrition enterale. Pour les 69 % restants, des conseils de texture ou d’autres soins etaient prodigues (traitement de la bouche seche, du bavage, des dents, aide au repas, reduction du nombre des medicaments). Conclusion 62 % des patients faisaient des FR, en lien positif avec la presence d’une deglutition lente ou difficile, de problemes dentaires, de temps de repas longs, de pneumopathies a repetition. Les FR uniquement aux solides qui indiquent non pas un epaississement, mais une fluidifictaion de l’alimentation, n’etaient pas rares. Les bilans permettaient de corriger les modalites d’alimentation de nombreux patients. L’indice de satisfaction du questionnaire destine au robot conversationnel etait bon.
Databáze: OpenAIRE