Mycoplamas genitalium : prévalence et facteurs de risque dans un centre de dépistage d’infection sexuellement transmissible

Autor: C. Saint Pastou Terrier, Antoine Bertolotti, R. Begnis, Marie-Pierre Moiton, Malik Boukerrou, Patrick Gérardin, N. Bouscaren, Fanny Andry, Y. Koumar
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Infectious Diseases Now. 51:S100-S101
ISSN: 2666-9919
DOI: 10.1016/j.idnow.2021.06.208
Popis: Introduction Mycoplasma genitalium (Mg) est une infection sexuellement transmissible (IST) emergente avec peu de donnees disponibles. Responsable de vaginite, cervicite, inflammation chronique du pelvis chez les femmes et d’uretrite chez les hommes ainsi que de trouble de la fertilite, Mg est asymptomatique chez 75 % des femmes et 30 % des hommes. Son traitement et depistage sont controverses du a l’emergence de resistances aux macrolides. L’objectif etait d’evaluer la prevalence de Mg et ses facteurs de risque dans un centre de depistage d’IST. Materiels et methodes De janvier 207 a decembre 2018, tous les patients ayant consultes dans ce centre furent testes pour Mg au sein d’une PCR multiples avec Chlamydia trachomatis (Ct) et Neisseria gonorrhoeae suite a un echantillon uretral/vaginal, pharynge et/ou anal, preleve suivant leur comportement sexuel. Les variables furent recueillies anonymement par questionnaires standardises. Une analyse multivariee avec regression de Poisson a ete realisee. Resultats La prevalence totale de Mg etait de 4,88 % [IC95 % 3,98–5,93] sur les 2069 echantillons recueillis. La prevalence uretrale/vaginale etait 4,38 % avec une prevalence plus elevee chez les femmes que chez les hommes (5,33 % versus 3,22 % PR 1,66 ; p = 0,02). La prevalence anale et pharyngee etait respectivement de 3,06 % et 0,61 %. La prevalence de Mg augmentait avec l’âge jusqu’a 30 ans, independamment du sexe ou du site de prelevement. Une difference statistiquement significative de prevalence entre les differents groupes d’âge n’a seulement ete retrouvee pour les echantillons vaginaux (p = 0,03). En analyses multivariees, la prevalence de Mg etait associee au nombre de partenaire (PR 5,64 ; p Conclusion Cette etude indique une forte prevalence de Mg chez les femmes jeunes consultant dans ce centre de depistage d’IST et s’associant a une co-infection avec Ct. L’utilisation unidose d’azithromycine reste le traitement privilegie des infections a Ct. Mais l’absence de depistage systematique pour Mg ne permet pas d’adapter l’antibiotherapie sur 3 jours et risque l’emergence d’une resistance aux macrolides. En outre, le risque d’inflammations chroniques pelviennes et de trouble de la fertilite chez les femmes asymptomatiques ou non, reste reel. Ces arguments encouragent le depistage systematique et le traitement des femmes a risque pour Mg.
Databáze: OpenAIRE