L’échographie thoracique du patient transplanté pulmonaire

Autor: Elise Noel-Savina, Marcel Dahan, S. Droneau, G. Plat, A. Leborgne-Krams, M. Murris, Laurent Brouchet, Alain Didier
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: Revue des Maladies Respiratoires. 35:A13
ISSN: 0761-8425
Popis: Introduction La transplantation pulmonaire est une chirurgie de plus en plus frequente, associee a de nombreuses complications et a une possible symphyse postoperatoire. L’imagerie est essentielle au diagnostic de ces differentes complications telles que l’hemothorax, les paralysies diaphragmatiques, les bronchiolites et les infections respiratoires. L’echographie thoracique peut aider au depistage de ces complications precoces ou retardees, tout en diminuant l’irradiation de ces patients, mais la semiologie echographique du patient transplante pulmonaire n’a jamais ete decrite jusqu’a present. L’objectif de cette etude est de decrire cette semiologie en dehors de toutes complications afin d’utiliser cet outil en transplantation pulmonaire. Methodes C’est une etude prospective monocentrique incluant des patients transplantes pulmonaires depuis plus de 3 mois, en dehors de toute complication respiratoire recente. Nous avons realise un examen echographique detaille sur 3 champs par poumon transplante et etudie la cinetique diaphragmatique. Resultats Au total, 22 patients ont ete inclus. Sur l’ensemble des cadrans anatomiques analyses, l’espace intercosto-aerique mesure en moyenne 8,9 mm ± 2,1 (4,1–17,7) ; la ligne pleuropulmonaire est visible dans 100 % des cas ; des lignes B n’etaient visibles que dans 30 % des cas. Les signes du glissement et du rivage etaient absents dans respectivement 22 et 30 % des cas, mais l’un des signes de presence du poumon a la paroi etait present dans 88,6 % des cas (glissement/rivage, lignes B, pouls pulmonaire). L’amplitude diaphragmatique sur une inspiration forcee etait mesuree en moyenne a 58,5 ± 17,5 mm (27–92) par voie anterieure et a 50,7 ± 18,2 mm (15–96) par voie posterieure. Conclusion La semiologie echographique du poumon transplante est comparable a celle du patient sain avec une limite concernant le glissement pleural. L’echographie reste un bon moyen d’eliminer le diagnostic de pneumothorax chez ces patients. Il est possible d’etudier le diaphragme et sa mobilite, et cela pourrait permettre la detection precoce des paralysies diaphragmatiques post-transplantations. La visualisation des structures anatomiques normales nous autorise a utiliser l’echographie pour detecter les anomalies pleurales (epanchement, pachypleurite) et pour la realisation des procedures pleurales invasives dans cette population. Il est possible de considerer la sur-representation des lignes B comme un signe pathologique apres une transplantation pulmonaire.
Databáze: OpenAIRE