Autor: |
P. Colombet, P. Neyret, C. Trojani, A. Sbihi, P. Djian, J.-F. Potel, C. Hulet, F. Jouve, C. Bussiére, P. Ehkirch, G. Burdin, F. Dubrana, P. Beaufils, J.-P. Franceschi, V. Chassaing |
Rok vydání: |
2007 |
Předmět: |
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Zdroj: |
Revue de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l'Appareil Moteur. 93:54-67 |
ISSN: |
0035-1040 |
DOI: |
10.1016/s0035-1040(07)79307-8 |
Popis: |
Resume La chirurgie de revision des reconstructions du ligament croise anterieur suit l’accroissement du nombre de chirurgies primaires. Leur frequence et les problemes specifiques qu’elle pose ont fait l’objet d’une etude multicentrique au sein de la Societe Francaise d’Arthroscopie. Il s’agissait de 293 patients ayant eu un traitement arthroscopique d’un echec d’une premiere reconstruction du ligament croise anterieur a l’exclusion des protheses ligamentaires. Une etude retrospective avec un recul minimum de 24 mois et une etude prospective avec un recul minimum de 6 mois ont ete conduites. Le genou controlateral devait etre sain et le ligament croise posterieur intact. La serie retrospective comportait 189 patients d’âge moyen 28 ans, le delai entre les deux chirurgies etait de 5 ans (5 mois a 15 ans). Le geste initial etait une greffe os tendon rotulien os (KJ) dans 72 % des cas, les tendons de la patte d’oie (DIDT) dans 25 % et un tendon quadricipital 3 %. La chirurgie de revision a ete 52 % un KJ, 36 % un DIDT et 10 % un tendon quadricipital. Il y a eu un retour externe associe dans 61 % des cas. Une etude particuliere a porte sur 57 patients qui avaient au moins 5 ans de recul afin d’analyser le devenir a long terme. La serie prospective comportait 104 patients d’âge moyen 28 ans au moment de la chirurgie de revision. Le geste initial etait, dans 63 % des cas, un KJ et 37 % un DIDT avec 17 % de retour externe. La revision se repartissait en 54 % de KJ et 46 % de DIDT avec 50 % de retour externe. La cause de l’echec etait dominee par les erreurs techniques (50 %) particulierement un tunnel femoral trop anterieur (40 %). La deuxieme cause d’echec etait un traumatisme certain, 27 % dans la serie retrospective et 35 % dans la serie prospective. Le resultat subjectif a toujours ete ameliore dans les deux series. La laximetrie au KT 1000 manuel maximum (MM) passait de 7,1 a 2,8 mm au dernier recul dans la serie retrospective et de 7 a 2 mm dans la serie prospective. Le score IKDC global etait 26 % de A, 46 % de B, 25 % de C et 3 % de D en retrospectif et 38 % de A, 46 % de B et 16 % de C dans la serie prospective. Le score IKDC global etait statistiquement meilleur dans la serie prospective, il n’etait pas influence par le type de greffe utilisee pour la revision, ni par le changement de ce type de greffe entre les deux chirurgies ni par le cote preleve. Le pourcentage de patients ayant eu une meniscectomie a un quelconque moment de leur evolution etait de 73 % dans la serie retrospective et 66 % dans la serie prospective. Cette meniscectomie avait une influence sur le score IKDC global et sur la laxite finale. L’utilisation d’un retour externe apportait une amelioration significative de la laxite sans toutefois influencer le score IKDC global. Les erreurs techniques restent au centre des causes d’echec depuis de nombreuses annees quel que soit le pays. La multiplicite des operateurs pratiquant peu de ces operations et une meilleure expertise des tunnels en sont la cause. La recherche d’une cause d’echec est un element determinant dans l’analyse clinique et radiologique preoperatoire. Le scanner est apparu essentiel dans l’evaluation de la position des tunnels et du capital osseux. Le choix du type de greffe et le cote du prelevement restent une question d’ecole, les autogreffes representant le choix de reference. Le resultat clinique objectif est inferieur a la chirurgie premiere mais le taux de complication est faible. L’evolution a long terme est plus arthrogene que lors d’une chirurgie premiere, cette degradation articulaire est correlee a la presence de lesions meniscales. Le resultat se degrade avec le temps, 56 % des patients a plus de 5 ans ont des signes radiologiques d’arthrose. Le nombre tres eleve de meniscectomies est correle a cette degradation. Les meilleurs resultats sont retrouves parmi les genoux qui presentaient une anomalie des tunnels lors de la premiere chirurgie. L’echec d’une premiere reconstruction doit etre assume par le chirurgien afin de realiser sans attendre une chirurgie de revision et limiter ainsi les gestes intermediaires qui ne font qu’aggraver le pronostic arthrogene. La revision des premieres reconstructions du LCA est une chirurgie sure, a condition de realiser un bilan preoperatoire extremement soigneux au centre duquel se trouve la recherche de la cause de l’echec. |
Databáze: |
OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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