L'amikacine administrée en dose unique journalière. Les arguments bactériologiques

Autor: H.B. Drugeon
Rok vydání: 1993
Předmět:
Zdroj: Médecine et Maladies Infectieuses. 23:5-13
ISSN: 0399-077X
DOI: 10.1016/s0399-077x(05)80979-5
Popis: Resume L'administration des aminosides, dont l'amikacine, s'est effectuee dans le passe a differents rythmes : perfusion continue, administration 3 fois par jour, puis, plus recemment, 2 fois par jour. L'administration en monodose se justifie principalement sur des arguments toxicologiques. Les arguments bacteriologiques confirment cette attitude avec certaines limites. L'activite bactericide concentration-dependante sur E. coli et Enterobacter n'est totale avec P. aeruginosa et Serratia marcescens qu'avec des concentrations nettement superieures aux concentrations seriques. L'effet post-antibiotique prolonge (2 a 7 heures pour les BGN et 1 a 4 heures pour S. aureus ) permet d'augmenter l'intervalle de readministration, mais c'est un parametre de tolerance, et non d'efficacite. La synergie avec un autre antibiotique ne se voit qu'avec les faibles concentrations d'amikacine, et serait en faveur de doses plus fractionnees, mais l'incidence clinique d'un tel parametre est toujours delicate a extrapoler. La resistance adaptative recemment decrite chez P. aeruginosa est en faveur de la monodose. En presence d'aminosides, cette espece bacterienne devient phenotypiquement plus resistante et tolerante. Lorsque l'antibiotique disparait, le phenotype sensible reapparait au bout d'un certain temps (8–12 heures). Apres une injection d'aminosides, il faut laisser le temps a la bacterie de redevenir totalement sensible a la 2eme administration. Le rythme de la monodose serait alors le plus adapte au comportement de P. aeruginosa .
Databáze: OpenAIRE