Allergie immédiate à la carboxymethylcellulose et à l’alcool benzylique, à propos d’un cas

Autor: M. Courant, A. Hoppe, M. Morisset, M. Luque-Paz, M. Lhuissier, B. Nicolie, P. Beriziky
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Revue Française d'Allergologie. 59:253-254
ISSN: 1877-0320
DOI: 10.1016/j.reval.2019.02.048
Popis: Introduction L’hypersensibilite allergique aux corticosteroides est rare [1] . L’imputabilite d’un excipient doit etre evoquee. Nous rapportons un cas d’anaphylaxie de grade 1 au carboxymethylcellulose (CMC) et a l’alcool benzylique. Methodes Une femme de 53 ans a ete adressee pour une urticaire generalisee, apparue 15 min apres une infiltration de betamethasone (DIPROSTENE®). Dans ses antecedents : un œdeme palpebral immediat apres la premiere application de CELLUVISC®, precedee quelques annees auparavant d’erythemes prurigineux a l’application de chlorhexidine (BISEPTINE®), une reaction de contact aux adhesifs, mais aussi d’un probleme de cicatrisation persistante suite a une chirurgie orthopedique ayant necessite une greffe de peau. Des prick-tests, et lorsque cela etait possible : des intradermo-reactions (IDR) et patch-tests, aux traitements incrimines ont ete realises : Diprostene, Celluvisc et Biseptine. Leur principaux constituants ont egalement ete testes : Betamethasone, alcool benzylique, edetate sodium, polysorbate 80, carmellose, chlorhexidine, chlore de benzalkonium. Une batterie standard ICDRG pour exploration de l’eczema de contact a ete proposee. Resultats (1) Betamethasone 0,04 et 0,4 mg/ml : prick et IDR negatifs. (2) CELLUVISC® : prick negatif, IDR positive 6/26 mm. (3) Alcool benzylique : prick negatif et patch-tests positif + + + a 48 h. (4) Chlorhexidine : prick et patch-tests negatifs. (5) Patch-tests a la batterie standard europeenne : positif pour le baume du Perou + + + a 48 h et le melange de parfums groupe II + + +, la colophane +. Conclusion Nous rapportons un cas d’anaphylaxie au DIPROSTENE® lie a deux excipients : le CMC et l’alcool benzylique. Des composants souvent rencontres dans nos produits industriels quotidiens, mais egalement dans nos medicaments. L’exposition au CMC par voie parenterale et conjonctivale est reactogene chez cette patiente. Quid de la tolerance a l’ingestion de CMC present dans nos aliments en tant qu’additif ? Nous avons propose un test de provocation orale au CMC a la patiente.
Databáze: OpenAIRE