VHA et VHE, une épidémiologie en évolution, une prophylaxie à adapter
Autor: | E. Garnotel |
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Rok vydání: | 2007 |
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Zdroj: | Journal Africain d'Hépato-Gastroentérologie. 1:115-122 |
ISSN: | 1954-3212 1954-3204 |
DOI: | 10.1007/s12157-008-0027-z |
Popis: | Les virus de l’hepatite A (VHA) et de l’hepatite E (VHE) sont des virus a ARN non enveloppes. Ils sont responsables d’hepatites aigues caracterisees par une absence de progression vers la forme chronique et l’absence de portage prolonge. C’est la raison pour laquelle, afin d’assurer la survie de l’espece, ces deux virus utilisent un mode de transmission particulierement efficace : la voie feco-orale. Malgre ce point commun, il existe des differences importantes entre ces deux agents infectieux au niveau de leurs caracteres virologiques, de leur epidemiologie et des moyens disponibles pour la prophylaxie. Le VHA est un membre de la famille des Picornaviridae, alors que le VHE appartient a la petite famille des Hepeviridae. Bien que plusieurs genotypes soient identifies pour ces deux virus, il n’existe qu’un seul serotype pour chacun. l’homme est l’unique reservoir du VHA. Sa transmission est liee aux mauvaises conditions d’hygiene. La progression du niveau socio-economique ainsi que l’amelioration de l’hygiene standard ont reduit la transmission du VHA dans les pays developpes. l’âge moyen d’exposition au virus a augmente, conduisant a l’apparition d’une partie de la population des adolescents et des adultes sensible a l’infection. Au contraire du VHA, le VHE est une zoonose. Le virus est retrouve dans les selles d’un grand nombre d’especes animales. Le porc semble cependant le reservoir majeur. l’hepatite E survient essentiellement, dans les pays en developpement, responsable d’epidemies d’origine hydrique de grande ampleur. La transmission interhumaine est moins frequente que pour le VHA. Dans les pays developpes, la plupart des cas sont consideres comme importes. Cependant, durant ces dernieres annees, de plus en plus de cas sporadiques d’origine autochtone sont rapportes. Le taux de seroprevalence est de 1 a 5%. Cela tend a demontrer que la prevalence du VHE serait plus importante que prevue dans les pays industrialises. l’immunisation grâce au vaccin inactive contre le VHA conduit a une immunite tres efficace, rapide et de longue duree. Les modifications du profil epidemiologique des infections par le VHA dans de nombreux pays devraient conduire a une r evision des politiques vaccinales. Quelques vaccins contre le VHE font actuellement l’objet d’essais cliniques. |
Databáze: | OpenAIRE |
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