Vendre du luxe au rabais
Autor: | Gabriele Pinna |
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Rok vydání: | 2013 |
Předmět: | |
Zdroj: | Travail et emploi. :21-34 |
ISSN: | 1775-416X 0224-4365 |
DOI: | 10.4000/travailemploi.6122 |
Popis: | Cet article s’interesse a un secteur d’activite en expansion : l’hotellerie haut de gamme a Paris. Comme dans les entreprises situees au milieu et en bas de la hierarchie du secteur hotellerie-cafes-restauration, l’emploi y est souvent precaire et les salaries peu qualifies ; la formation se fait « sur le tas » et dans l’urgence ; la division du travail est sexuee, ethnique, et suit la frontiere entre front et back office. L’organisation ne laisse pas vraiment d’autonomie aux salaries et ne valorise pas leur professionnalisme. L’observation empirique montre que les tensions, tres frequentes, avec les clients mecontents de la qualite des services sont a mettre au compte de l’insuffisance des moyens humains et materiels engages par l’etablissement. Dans le meme temps, pourtant, ces hotels revendiquent des prestations extremement soignees et personnalisees, a l’image de celles offertes dans les palaces occupant le sommet du marche. C’est pourquoi la deference et la serviabilite des salaries sont particulierement importantes : elles permettent de sauver les apparences tout en sacralisant le « moi » des clients. L’expansion de l’hotellerie de luxe ne s’accompagne pas d’une amelioration des conditions de travail et d’emploi mais de l’emergence d’un marche de service de luxe au rabais, reposant principalement sur l’engagement de facade des salaries. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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