Du Bicentenaire au 11 Septembre, comment filmer la Révolution ?
Autor: | Florence Lotterie |
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Rok vydání: | 2018 |
Zdroj: | Écrire l'histoire. :129-138 |
ISSN: | 2492-7457 1967-7499 |
DOI: | 10.4000/elh.1457 |
Popis: | A partir de deux films qui se situent chronologiquement aux deux bouts d’une periode ouverte par le Bicentenaire et (provisoirement ?) refermee par l’impact du 11 Septembre, La Nuit de Varennes (1982) et Les Adieux a la reine (2012), l’article se propose d’analyser certaines variations de la representation cinematographique de l’experience revolutionnaire. Une question commune unit les deux œuvres : face a un moment de crise ou se joue la reconfiguration d’ensemble de l’ordre social, qu’est-ce qui permet ou empeche d’y participer ? En se concentrant, en particulier, sur le pouvoir de fascination exerce par des personnages charges de mythologie (Casanova, Marie-Antoinette), chacun de ces films se confronte aussi a un imaginaire du xviiie siecle (les raffinements de la « galanterie francaise ») et, en racontant l’histoire de ceux qui se soumettent, ou pas, a ses fetiches, interroge aussi la capacite a comprendre une histoire en cours en renoncant d’abord aux vieilles idoles. Mais entre 1982 et 2012, l’apprehension de la catastrophe historique a change de nature : si Scola s’interesse a la faillite d’une illusion (la sacralite du pouvoir), Jacquot depolitise la question en suivant les etapes d’un desenchantement amoureux de « fan » pour une star (Marie-Antoinette). |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |