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Introduction En France, dans les cosmetiques, de nombreuses substances dangereuses sont interdites (≈1400) ou reglementees avec des taux limites de concentration (≈500). Ces restrictions se basent sur la securite du consommateur mais ne tiennent pas compte de l’exposition professionnelle. Objectifs Recenser les substances preoccupantes dans les produits cosmetiques utilises dans les salons de coiffure. Mettre en place des actions de prevention appropriees. Methodologie utilisee (1) Definir la notion de substances preoccupantes dans le cadre de cette etude (substances classees CMR dans le reglement CLP ou a l’etude au niveau europeen). (2) Analyser la composition des produits et identifier les substances preoccupantes et non preoccupantes. (3) Classer les substances preoccupantes en fonction des familles de produits de coiffure. (4) Reperer des gammes sans substance preoccupante. Resultats Apres analyse de 3800 produits aupres de 60 adherents, on trouve 33 substances preoccupantes (25 pour l’adulte et/ou 15 pour le fœtus) : – acide salicylique (30 % des shampooings) ; – buthymethylpropanial (lilial) (15 % des produits) ; – resorcinol et p-aminophenol (1 coloration sur 2) ; – des substances preoccupantes volatiles (formaldehyde, glyoxal, dichloromethane…) (moins d’1 produit sur 100) ; – 1000 substances non preoccupantes. Globalement les substances preoccupantes sont presentes dans 1 produit sur 2 excepte pour les oxydants et les produits de decoloration. Les produits rencontres labellises (ex : ECOCERT, COSMOS NATURAL, COSMEBIO…) n’ont pas de substance preoccupante dans leur composition. Discussion Ce travail a permis d’identifier des substances preoccupantes dans les produits de coiffure. Les moyens de prevention a mettre en place sont : – substituer les produits contenant des substances preoccupantes ; – a defaut, remplacer les produits : – contenant des substances preoccupantes volatiles, – sous forme de spray ou de poudre et contenant des substances preoccupantes ; – porter des gants, de preference en nitrile et conformes a la norme EN374 ; – utiliser des cremes hydratantes ; – solliciter une visite aupres de son medecin du travail au plus tot en cas de grossesse. La ventilation generale et la ventilation localisee pour la preparation des techniques restent necessaires notamment pour l’exposition a l’ammoniaque, le peroxyde d’hydrogene et l’ethanolamine. Conclusion Une communication est prevue aupres des employeurs et des salaries sous forme de : – sensibilisations en entreprise, dans nos centres et dans les organismes de formation ; – transmission de plaquettes d’information ; – reunion collective avec les adherents. |