Popis: |
Resume L’objectif de cette revue est d’evaluer les formes, et la prevalence du dopage sportif chez les enfants et adolescents. S’appuyer sur les resultats des controles antidopage ne permet pas d’avoir une idee suffisamment objective de l’usage de substances dopantes. Seules les enquetes de consommation permettent de cerner l’etendue du dopage, avec les limites connues des approches declaratives. Selon les enquetes et le type de questionnaire utilise, on evalue les jeunes sportifs utilisateurs de substances interdites a 1,5 a 6 % des cohortes etudiees. Des substances dopantes peuvent aussi etre consommees en dehors de tout contexte sportif ; de 3 a 11 % d’etudiants non sportifs reconnaissent utiliser des steroides anabolisants. La consommation de ces substances aux nombreux effets secondaires est associee a de multiples facteurs de risque comportementaux (consommation de tabac, d’alcool, de stupefiants, mauvaise hygiene alimentaire, etc.). La consommation de complements alimentaires expose les jeunes sportifs a un double risque, celui de consommer des substances dopantes par inadvertance, et celui de glisser progressivement vers le dopage consenti. C’est la raison pour laquelle la consommation de complements alimentaires ne peut absolument pas etre recommandee chez les jeunes. L’origine de dopage est multifactorielle ; des facteurs de vulnerabilite individuelle existent, principalement d’ordre psychologique, souvent majores par les pressions exercees par l’environnement familial, amical, social, sportif, etc. La prevalence estimee du dopage chez les jeunes, les consequences sanitaires potentielles sur cette population fragile et en croissance incitent a proposer une politique de prevention d’envergure, orientee vers les jeunes eux-memes, mais aussi vers leur environnement familial, sportif et medical. |