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Introduction Le dupilumab est un anticorps monoclonal dirige contre la sous-unite alpha du recepteur de l’IL-4 et de l’IL-13. Il est indique dans le traitement de la dermatite atopique moderee a severe de l’adulte. Nous rapportons l’observation d’un patient traite par dupilumab pour sa dermatite atopique severe qui a presente sous ce traitement a la fois une extension de molluscum contagiosum et une repousse de pelade ancienne. Observation Un patient de 47 ans etait suivi pour une dermatite atopique severe evoluant depuis l’enfance. Il presentait egalement une pelade decalvante totale evoluant depuis quelques annees, un asthme et une hyperthyroidie. Les traitements par dermocorticoides, tacrolimus topique, ciclosporine et methotrexate etaient inefficaces ou mal toleres. De facon concomitante, le patient developpait des molluscum contagiosum dissemines. Il presentait aussi des antecedents de syndrome de Kaposi–Juliusberg et de condylomes. Il existait une lymphopenie CD4 isolee avec serologie VIH negative. L’analyse genetique de STAT3 ne mettait pas en evidence de mutation en faveur d’un syndrome hyper-IgE dominant, DOCK8 n’etait pas etudie. Ces molluscum contagiosum etaient traites sans succes par cidofovir et meme interferon. Un traitement par dupilumab etait finalement initie dans le cadre de la dermatite atopique. Apres 2 mois de traitement, on observait une nette amelioration de la dermatite atopique et meme une repousse des poils et des cheveux mais helas une extension en nombre et surtout en taille des molluscum contagiosum necessitant l’arret du traitement par dupilumab. Les molluscum contagiosum regressaient ensuite partiellement tandis qu’il n’existait pas de rechute de la pelade (6 mois de recul) ( Fig. 1 ). Discussion Le dupilumab est un nouveau traitement de la dermatite atopique avec des effets secondaires limites essentiellement a des conjonctivites, des reactions au site d’injection et une hypereosinophilie. Les dernieres donnees sur les effets indesirables infectieux sont tout a fait rassurantes. L’extension rapide des molluscum contagiosum chez notre patient incite a la prudence en cas de presence de molluscum contagiosum chez les patients candidats au dupilumab. En revanche, la repousse de la pelade observee chez ce patient est un nouvel argument en faveur du role de la voie Th2 impliquant les cytokines IL-4 et IL-13 dans la physiopathologie de la pelade. Conclusion Nous rapportons, a notre connaissance, le premier cas d’extension de molluscum contagiosum mais de repousse de la pelade sous dupilumab. |
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