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Introduction L’arrete du 8/4/2013 demande aux Facultes de Medecine de certifier les competences cliniques des etudiants en fin de 2e cycle, sous la forme d’une epreuve de mise en situation clinique. A l’heure de la nouvelle reforme du 2e cycle des etudes medicales, le certificat de competences cliniques (C3) devient une priorite pedagogique pour les facultes. L’objectif de cet examen est de « verifier les competences acquises par les etudiants et leur capacite a synthetiser les connaissances ». A la faculte de Montpellier-Nimes (Occitanie Est), par souci d’homogeneite avec ce qui est en place en Occitanie Ouest (Toulouse Purpan), a ete fait le choix d’un parcours « ECOS » (examen clinique objectif structure), s’appuyant sur la simulation. Nous rapportons ici les modalites et les principaux resultats obtenus lors d’une 1ere edition « blanche » du C3 sur le site de Montpellier. Materiels et methodes A l’instar de l’epreuve toulousaine, notre C3 propose un parcours ECOS, adapte aux specificites de notre faculte (laboratoire de simulation haute fidelite « Hi-Fi » mais aussi contraintes liees au bâtiments). Ce parcours est base sur 7 stations distinctes de 7 minutes chacune :. – iconographie (radiologie, dermatologie, ECG) ; – vignettes cliniques (mini-dossiers type internat traditionnel sans QRM) ; – therapeutique et pharmacologie (analyse de traitement) ; – mise en situation clinique (simulation Hi-Fi filmee avec 2 postes en medecine d’adultes, 1 en obstetrique, 1 en pediatrie) ; – debriefing/reformulation (filme) ; – annonce diagnostique (maladie grave) ; – gestes techniques (ponction lombaire, sondes nasogastrique et urinaire). Les etudiants etaient convoques sur 4 demi-journees du 22 au 25 juin 2018, avec des sujets distincts, et repartis en 2 flux. Le meme type de parcours a ete organise sur les 2 sites (Montpellier et Nimes) de notre faculte. Nous presentons ici les resultats bruts obtenus sur le site de Montpellier. Resultats Les effectifs facultaires (examinateurs, surveillants, techniciens et formateurs en simulation) etaient de 40 personnes par demi-journee, soit pres de 80 mobilisees au total dont une cinquantaine d’enseignants. Sur les 204 etudiants de DFASM2 convoques a titre « d’entrainement » non sanctionnant, 143 (70 %) etaient presents. Tous ont acheve le parcours. La note moyenne de l’epreuve etait de 92/140 (± 14), soit 13/20. 7 etudiants n’avaient pas la moyenne. Les notes moyennes par station etaient respectivement (/20) de : 13,5 ± 4 ; 12,7 ± 4,7 ;11,7 ± 4 ;13,3 ± 2,9 (stations 4 + 5) ; 13,8 ± 2,8 et 14,4 ± 3,3. On notait une dispersion des notes variable pour chaque station, indiquant une heterogeneite des performances au niveau individuel, mais n’impactant que peu la note finale. On notait une correlation des notes du C3 aux notes obtenues aux examens facultaires de type ECNi uniquement pour les stations 1 a 3, basees sur les connaissances et le raisonnement (r = 0,28, p Conclusion La mise en place sur notre faculte bi-site du C3, sur le modele de la Faculte de Toulouse Purpan, demontre la faisabilite de ce parcours ECOS, et son caractere « exportable » et reproductible, mais au prix de la mobilisation de ressources facultaires importantes. Ce parcours multimodal avec simulation permet d’evaluer les competences cliniques des etudiants de maniere transversale, pluridisciplinaire et en integrant les 3 domaines taxonomiques que sont le savoir, le savoir-faire et le savoir-etre. L’heterogeneite des performances par station temoigne de la mobilisation de capacites differentes. L’analyse plus fine de ces resultats pourrait permettre d’identifier des clusters d’etudiants avec des besoins specifiques, et conduire a la mise en œuvre d’interventions pedagogiques ciblees tout au long du second cycle. |