Coliques néphrétiques de la femme enceinte : étude d’une série de cent trois cas

Autor: Jean-Baptiste Rigaud, O. Bouchot, Y Caroit-Cambazard, C Fontaine-Poitrineau, Julien Branchereau, P. Glemain
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 24:294-300
ISSN: 1166-7087
DOI: 10.1016/j.purol.2013.09.021
Popis: Resume But Evaluer la prise en charge de la crise de coliques nephretiques de la femme enceinte dans notre etablissement. Materiel Etude retrospective de 103 patientes enceintes, hospitalisees entre janvier 2005 et octobre 2010, pour douleurs lombaires de type coliques nephretiques, associees ou non a une infection urinaire. Trois groupes de patientes ont ete identifies a partir des examens cliniques et paracliniques initiaux (echographie). Le groupe I concernait les patientes ayant un syndrome septique et une dilatation des cavites renales ; elles recevaient un traitement antalgique et une antibiotherapie probabiliste. Le groupe II concernait les patientes ayant une dilatation des cavites renales isolee ; elles recevaient un traitement antalgique. Le groupe III concernait les patientes n’ayant pas de dilatation des cavites renales ; elles recevaient un traitement antalgique et un traitement antibiotique en cas de sepsis associe, puis une autre cause etait recherchee. La derivation par sonde double J etait proposee d’emblee en cas d’association de pyelonephrite et d’obstruction (groupe I), ou secondairement en cas d’echec des premiers traitements (groupes I et II). Resultats La crise de coliques nephretiques etait due a un calcul dans 19,4 % des cas. Une infection urinaire etait associee dans 28 % des cas. L’echographie a ete suffisante pour orienter la prise en charge initiale dans 96 % des cas. Dans 4 % des cas, une IRM ou un TDM basse dose ont ete necessaires. Le traitement antalgique associe a une antibiotherapie probabiliste, ou adaptee en cas d’infection documentee, a permis la sedation des douleurs dans deux tiers des cas. En cas d’echec ou de signes de gravite, la derivation des urines par une sonde double J etait efficace, avec peu de morbidite sur le bon deroulement de la grossesse. Un calcul a ete traite par ureteroscopie chez une patiente ne supportant pas les sondes JJ, sans complication. Conclusion La prise en charge de la crise de coliques nephretiques de la femme enceinte basee sur l’echographie, le traitement symptomatique et la derivation par sonde JJ en cas d’echec, paraissait donc assez sure pour la mere et le fœtus. Niveau de preuve Niveau 5.
Databáze: OpenAIRE