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L’Homo sapiens sapiens, rebaptise « anatomiquement moderne », a atteint a l’epoque paleolithique l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. Un metre quatre-vingt en moyenne, habille, chausse, dote d’outils legers, maniables, d’une infinie variete, il est surtout doue du langage, un langage qui pour nous etre inconnu, n’en a pas moins la performativite du notre. Seule lui manque l’ecriture, avec laquelle nait l’Histoire et tous ses recits parvenus jusqu’a nous. A cette derniere difference pres, il est certain que l’humain de -40.000 BP nous ressemble. Il nous ressemble physiquement, cerebralement, psychiquement, y compris dans ses peurs. Pour autant, l’organisation des groupements humains qui constituent les societes du paleolithique est profondement differente. Les progres de l’archeologie intentionnelle permettent d’imaginer quels furent les motivations, les prealables et les consequences de ces groupes sociaux nomades, avant les transformations radicales induites par la sedentarisation neolithique et l’avenement des premieres cites au fondement des societes modernes. Ou nous verrons l’impact premier et considerable des transformations climatiques dans les changements societaux – une maniere d’inflechir l’horizon ecocide et l’ambition megalomaniaque que l’epoque contemporaine porte sur son environnement et l’homme sur son pouvoir. |
