| Popis: |
L'existence de liens entre les traitements corticoides au long cours et la survenue de troubles mentaux ou comportementaux a ete evoquee depuis les annees 1950. Differents arguments sont venus appuyer cette hypothese. D'une part, la mise en evidence depuis les annees 1960 de perturbations des cycles endocriniens dans certains troubles mentaux: ainsi, les anomalies fonctionnelles de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrenalien ont ete mises en evidence grâce a des tests dynamiques comme le test de freination a la dexamethasone dans des pathologies comme la depression ou certains troubles anxieux; dans ces troubles, il a ete montre qu'environ la moitie des sujets echappaient a la freination de l'axe par l'administration de dexamethasone. Des constats identiques ont ete faits dans les troubles mentaux de l'enfant avec des resultats relativement similaires a ceux decrits chez l'adulte. D'autre part, le cortisol apparait comme une hormone particulierement impliquee dans la reaction physiologique de l'individu confronte a un stress de son environnement. Ainsi, toute agression externe entraine dans un delai rapproche une elevation en reponse de la cortisolemie. Enfin, l'existence d'anomalies comportementales, voire l'apparition de troubles mentaux, est maintenant bien decrite chez des sujets adultes suivant une corticotherapie au long cours. Si ces descriptions chez l'adulte sont actuellement bien etayees par plusieurs observations, il existe peu de report de la litterature concernant l'enfant ou l'adolescent et la survenue de telles perturbations. Pourtant, la corticotherapie etait largement utilisee dans de nombreuses affections chroniques de l'enfant qu'elles soient respiratoires, renales ou gastrointestinales. |
Full Text from ScienceDirect