Impact du diagnostic moléculaire rapide dans la prise en charge des infections respiratoires basses

Autor: K. Diallo, R. Leon, J. Breuil, M. Smati-Lafarge, D. Jaafar, P. Caraux-Paz, M. Tchir, F. Medina, A. Belkacem
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Médecine et Maladies Infectieuses. 50:S105
ISSN: 0399-077X
DOI: 10.1016/j.medmal.2020.06.214
Popis: Introduction Les infections respiratoires sont causes majeures de surconsommation d’antibiotique, notamment en service de reanimation du fait du delai des cultures conventionnelles. L’approche syndromique FilmArray Pneumoniae Panel plus (FAPP) identifie en une heure 27 pathogenes responsables d’infections respiratoires basses et 7 marqueurs de resistance aux antibiotiques. Le but de l’etude est d’evaluer l’impact d’un test syndromique rapide sur la prise en charge des pneumopathies. Materiels et methodes Au sein d’un groupe hospitalier, une PCR multiplex FAPP a ete realisee sur liquide broncho-alveolaire ou aspiration bronchique chez des patients atteints ou suspects de pneumopathie en 2019. Nous avons evalue retrospectivement la concordance de cette methode avec la culture conventionnelle et son impact sur la consommation d’anti-infectieux (AI) dans la prise en charge des pneumopathies. Resultats Une PCR a ete realisee dans 54 cas (37 hommes, 17 femmes) dont 18 nosocomiaux. Les patients avaient un âge median de 61,5 ans (20–84) et sejournaient en reanimation (42), medecine infectieuse (10), medecine polyvalente (1) et pneumologie (1). La PCR etait positive dans 35 cas : 12 PCR virales dont 5 co-infections bacteriennes et 28 PCR bacteriennes dont 11 co-infections bacteriennes. Le gene de resistance CTXM a ete detecte 4 fois. Les bacteries retrouvees par PCR etaient : enterobacteries (16), Pseudomonas aeruginosa (4), Haemophilus influenzae (11), S. pneumoniae (4), S. aureus (6), Moraxella catarrhalis (2), Mycoplasma pneumoniae (1), Legionella pneumophila (1). Dans 24 cas dont 12 non infectieux, les PCR etaient negatives avec des cultures negatives. Parmi les PCR bacteriennes positives, il y avait 8 concordances parfaites avec la culture, une meilleure sensibilite de la PCR par rapport a la culture dans 19 cas (culture similaire mais 1 agent detecte en plus par PCR [3]), culture negative ou flore polymorphe (13 dont 10 cas avec antibiotherapie prealable), germe atypique (2), Moraxella (1) et un cas discordant avec PCR positive a Klebsiella pneumoniae et culture a Morganella morganii (MM) BLSE. MM n’est pas dans le panel de la PCR et il s’agissait probablement d’une BLSE non CTXM. Pour 8 PCR bacteriennes positives, il existait des co-infections signant un portage plutot qu’une infection plurimicrobienne. Sur les 96 AI prescrits, la PCR a conduit a une adaptation rapide des AI : arret (32 ; 33 %), introduction (11 ; 11 %), reduction du spectre (6 ; 6 %), elargissement du spectre (3 ;3 %), aucune action (19 ; 20 %). Conclusion La PCR FAPP est plus sensible que la culture standard notamment en cas d’antibiotherapie prealable avec une bonne concordance microbiologique. Un agent pathogene detecte implique une reflexion clinique afin de dissocier colonisation et infection. La PCR est un outil rapide d’epargne et d’adaptation antibiotique notamment en service de reanimation.
Databáze: OpenAIRE